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Lauréate de Dar El Hadith El Hassania, Aminata Diallou devient la première guinéenne titulaire d’un doctorat en études islamiques


  19 Novembre      759        Education (7119), LeaderShip Feminin (448), Religion (1308),

 

– Par Abdellatif Abilkassem –

Rabat, 19/11/2018 (MAP) – Le 13 novembre 2018 sera sans aucun doute une journée inoubliable pour la jeune chercheuse guinéenne Aminata Diallou, qui a récolté le fruit de longues années de travail assidu et de persévérance dans le domaine de la langue arabe et de la charia. En décrochant son doctorat de l’Etablissement Dar El Hadith El Hassania de Rabat, Aminata Diallou devient ainsi la première femme guinéenne titulaire d’un doctorat en études islamiques.

Née dans la ville de Mamou (centre de Guinée) en 1986, Aminata Diallou, qui a passé douze ans d’étude au Maroc, s’est intéressée dès son jeune âge à la langue arabe. Elle s’est faite remarquée pour la première fois au lycée en se classant, en 2006, 4ème au niveau de la Guinée en Baccalauréat franco-arabe, ce qui lui a permis de poursuivre sa formation à Fès.

« Je suis venue au Maroc en 2006, grâce à une prise en charge par l’Etat, après s’être classée première en baccalauréat dans la région de Mamou », a-t-elle déclaré au téléphone à MAP-Dakar, affirmant que cette année-là, elle a rejoint la faculté de Charia relevant de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, où elle a décroché sa licence en 2009.

En 2012, elle a obtenu son master du prestigieux Etablissement Dar El Hadith El Hassania à Rabat, dans le domaine des études islamiques, avant de s’atteler sur la préparation de sa thèse de doctorat intitulée « Sharh Al Amal Al Fassi de Mohammed Ben Abi Al Qasim As Sijlmasi » (présentation et codification du premier tome), sous la supervision du professeur Abdelhamid Achaq.

« La docteure chercheuse Aminata Diallou est l’une des plus brillantes étudiantes de l’Etablissement Dar El Hadith El Hassania, spécialité fikh et fondements », a déclaré le professeur Achaq à la MAP, assurant qu’elle a fourni un grand effort et s’est appliquée pour réussir son travail sur un manuscrit aussi difficile.

Elle a également pris part à de nombreuses sessions de formation relatives à la codification des manuscrits au Maroc et à l’étranger, étant donné que les textes religieux se caractérisent par leur style difficile, a-t-il expliqué, notant qu’Aminata a réussi à surmonter tous ces obstacles et collecter 51 manuscrits.

« Je ne peux que saluer le travail accompli par cette jeune chercheuse et lui souhaiter tout le succès dans sa carrière », a-t-il dit, ajoutant qu’elle a obtenu la mention « très honorable » de la part du jury avec « recommandation de publication ».

Pour Aminata Diallou, l’annonce du verdict des membres du jury qui lui ont accordé, après délibération, le doctorat avec mention très honorable a été un moment d’émotion et de soulagement tant pour elle que pour sa famille et ses amies qui l’accompagnaient, d’autant qu’elle est la première guinéenne à obtenir ce diplôme d’études supérieures, « remerciant Dieu d’avoir couronné de succès ses efforts ».

Commentant cette distinction, Lhaja Hasna Aniane, membre de la fondation Mohammed VI des oulémas africains, section Guinée Conakry, s’est dite très heureuse de cet exploit historique pour les Guinéens en général et les femmes guinéennes en particulier, formulant le vœu de voir cette distinction servir de modèle pour les jeunes guinéennes pour davantage de réussite dans le domaine scientifique.

Dans une déclaration à la MAP, Lhaja Hasna, également lauréate de l’Institut Mohammed VI pour la formation des Imams Morchidines et Morchidates, a ajouté que « la femme est appelée à accompagner le progrès scientifique. Notre époque exige davantage de femmes scientifiques », mettant l’accent sur la nécessité de mettre à la disposition des étudiantes guinéennes des bourses d’étude pour poursuivre leur cursus scientifique dans de bonnes conditions.

La prédicatrice guinéenne a saisi cette occasion pour saluer les efforts colossaux déployés par le Maroc pour former les cadres, prédicateurs et imams étrangers en général et guinéens en particulier, implorant le tout puissant de préserver le Maroc, Roi et peuple.

L’exploit de Diallou n’a laissé personne indifférent comme en témoignent les nombreux commentaires favorables et mentions +j’aime+ sur les réseaux sociaux (Facebook) d’autant que nombre de personnes ayant assisté à la soutenance ont transmis le déroulement de l’événement en direct sur leurs pages facebook.

Par ailleurs, Aminata Dialou s’est dite impressionnée par le modèle marocain en matière de gestion du champ religieux, prônant le juste milieu, mettant en avant l’expérience réussie de l’Institut Mohammed VI pour la formation des Imams Morchidines et Morchidates.

Aminata Diallou qui a amorcé son cursus distingué au fin fond de l’Afrique subsaharienne avant de se diriger vers la capitale du Royaume, poursuivra sans nul doute sa quête du savoir, forte de sa foi en de la capacité des femmes africaines à atteindre le sommet, s’érigeant ainsi en modèle de persévérance et de volonté pour les filles de son pays.

Et pour conclure, Aminata Diallou tient à remercier tous ceux ayant contribué de loin ou de près à son cursus universitaire, incitant les jeunes et moins jeunes filles à poursuivre leurs études.

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