Kigali, 7/12/2018 (MAP) – Le taux de pauvreté a légèrement baissé durant l’exercice 2016/17 au Rwanda, à 38,2% de la population, contre 39,1% enregistré au cours de 2013/14, soit une baisse de 1% du taux de pauvreté, selon le dernier rapport de l’Institut de statistiques du Rwanda (NISR).
« Bien que le taux de pauvreté ait connu une chute marginale durant l’exercice 2016/17, les conditions de vie des Rwandais se sont considérablement progressées en raison de l’amélioration de plusieurs indicateurs des conditions de vie », souligne le rapport de NISR publié vendredi, précisant que le taux d’accès à l’électricité des ménages a passé de 22% à 34% durant la même période, en hausse de 12%.
L’étude indique également que le taux de l’extrême pauvreté est passée de 16,3% de la population en 2013/2014 à 16,0% en 2016/17, précisant que la proportion de personnes couvertes par l’assurance maladie a enregistré, durant la même période, une hausse de 4% en passant de 70% à 73,9%.
D’après l’enquête réalisée par l’institut spécialisé, qui a recueilli des données auprès d’un échantillon de 14.580 ménages comprenant 64.314 personnes, la baisse marginale du taux de pauvreté est due principalement à la sécheresse persistante qui a frappé le pays en 2016.
Les experts de NISR estiment que les différentes composantes des moyens de subsistance des ménages continuent à s’améliorer au Rwanda, notamment l’activité économique, les conditions de logement et l’accès à l’électricité et à la technologie.
Par ailleurs, le rapport recommande la mise en place de mécanismes visant l’absorbation et le recouvrement des chocs dus aux effets des changements climatiques qui, selon l’étude, freinent significativement l’amélioration du taux de pauvreté au Rwanda.
L’Institut de statistiques du Rwanda recommande également le renforcement des programmes de protection sociale afin d’appuyer efficacement les ménages les plus touchés par les chocs climatiques.
L’enquête réalisée par le NISR couvre un large éventail de variables économiques et sociodémographiques, englobant notamment les secteurs de la santé, la migration, l’éducation, l’activité économique, l’environnement, l’épargne, ainsi que la protection sociale.