Dakar, 11 mars (APS) – Le programme sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest (CCAFS en anglais) a organisé lundi, à Dakar, un atelier de revue à mi-parcours du projet USAID/CINSERE, a constaté l’APS.
La rencontre a permis à des agriculteurs venant du Sénégal, du Mali, du Togo et d’autres pays de la sous-région de partager ’’les connaissances acquises et les leçons apprises de l’USAID/CINSERE et de la plateforme science politique pour l’adaptation de l’agriculture et de la sécurité alimentaire au changement climatique (CCASA).
Lancé en 2016 USAID/CINSERE est un projet de services d’information climatique pour accroître la résilience et la productivité au Sénégal. ’’La rencontre d’aujourd’hui est un moment destiné à capitaliser sur les 3 années d’expérimentation de CINSERE en partenariat avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
Elle a également été une occasion de ’’réfléchir sur les deux années à venir en termes de durabilité des acquis’’, a indiqué David YANGGEN, directeur du bureau croissance économique de l’USAID lors de l’ouverture de cet atelier de trois jours.
Sur le bilan à mi-parcours de USAID/CINSERE, M. YANGGEN estime que le projet a permis aux agriculteurs ’’d’adapter leurs activités de production concernant les dates idéales pour pratiquer les semences ou la période d’utilisation des engrais.’’
Selon toujours le directeur du bureau croissance économique de l’USAID, USAID/CINSERE a permis aux agriculteurs-utilisateurs ’’d’adapter les variétés de cultures’’ pour ainsi faire face aux ’’changements climatiques’’ et par ricochet ’’atteindre de meilleurs rendements.’’
’’Ces résultats ont permis non seulement de sécuriser leurs investissements dans les autres intrants, mais également d’optimiser ces derniers grâce à un certain degré de mitigation (atténuation) du risque dans leur prise de décision’’, a notamment souligné David YANGGEN.
Le directeur du bureau croissance économique de l’USAID note toutefois que ces résultats sont un ’’encouragement à investir dans les Systèmes d’information climatique et météorologique (SICM) dans un pays où l’agriculture (…) reste tributaire de la pluviométrie et d’autres facteurs climatiques à un degré élevé.’’
Poursuivant ses efforts toujours de concert avec l’ANACIM et l’ensemble des partenaires, ’’CINSERE s’achemine vers la mise à disposition de SICM au profit des éleveurs’’, a annoncé David YANGGEN.
Le secrétaire général du ministère de la pêche et de l’économie maritime, Moctar Diallo, a, pour sa part, salué ’’la collaboration interinstitutionnelle soutenue et accompagnée par les partenaires techniques et financiers.’’
M. Diallo espère également que les conclusions à l’issue de cet atelier constitueront ’’de véritables leviers sur lesquels nos différents secteurs s’appuieront pour l’atteinte de l’émergence du développement et de la durabilité de l’exploitation des ressources naturelles et agricoles.’’
Moctar Diallo a aussi rappelé que cette coopération synergique a permis de développer des ’’stratégies d’adaptation, de résilience et dans une moindre mesure d’atténuation’’, rappelant par ailleurs les nouveaux organes de gouvernance mise en place par la tutelle notamment la plateforme nationale pêche et changement climatique