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LA MALNUTRITION FAIT PERDRE AUX PAYS AFRICAINS 11% DE LEUR PIB (RESPONSABLE BAD)


  22 Mars      103        Economie (20982),

 

Dakar, 21 mars (APS) – Les économies africaines perdent chaque année 11% de leur produit intérieur brut (PIB), du fait de la malnutrition qui touche surtout les femmes et les femmes, avec un impact jugé considérable sur leur plein potentiel, a révélé Dr Gnagna Ndiaye du Secrétariat en faveur de la nutrition de la Banque africaine de développement (BAD).

« C’est près de 25 milliards de dollars américains perdus par année. C’est énorme », s’est-elle étonnée, citant un rapport du Fonds du Nations unies pour l’enfance (UNICEF). « L’Afrique est le continent le plus touché par la malnutrition dans le monde », a-t-elle dit, jeudi, lors de la clôture d’une rencontre régionale qui a réuni à Dakar, acteurs de la société civile, décideurs et parlementaires venus de plusieurs pays.

Pour le Secrétariat en faveur de la nutrition de la BAD, les chefs d’Etat doivent être sensibilisés au plus haut niveau pour faire de la nutrition une priorité nationale, et comprendre les enjeux qui en résultent. « Nous ne pouvons pas parler d’un capital humain fort alors que le potentiel des enfants est compromis par la malnutrition », a fait valoir Ngagna Ndiaye. Les premiers jours de l’enfant, une « période d’opportunités », sont importants, en particulier de la grossesse jusqu’à deux ans, a expliqué la nutritionniste de formation. Elle a invité les chefs d’Etat et leurs gouvernements à aider les communautés à « garder leur plein potentiel pour un capital humain et productif ».

« Un enfant malnutri, c’est comme une économie en retard de croissance », a-t-elle comparé, appelant les décideurs à « faire de sorte d’inverser les tendances en faisant de la nutrition une priorité nationale par l’augmentation d’une ligne budgétaire domestique ». Selon elle, « même si les donateurs, les partenaires techniques et financiers font beaucoup pour nos pays, les gouvernements africains doivent être au-devant de la scène, pour mettre en place des lignes budgétaires adéquates à même de couvrir tous les besoins en nutrition ». Elle a souligné qu’il s’agit également d’avoir un plan d’action multisectoriel puisque la malnutrition, « très complexe », est causée par plusieurs facteurs (alimentation, eau, hygiène, environnement, santé…).

C’est en réponse aux impacts de la malnutrition sur les plans éducatif et économique, que le Secrétariat en faveur de la nutrition a été mis en place par la BAD, en partenariat avec l’Union africaine (UE) et beaucoup d’autres personnalités pour un plaidoyer au plus haut niveau en faveur des investissements pour la nutrition, a-t-elle expliqué.

L’initiative vise les chefs d’Etat et les gouvernements de l’UA ainsi que les ministres des finances pour les sensibiliser sur les questions de la malnutrition sous l’angle de la perte économique. Elle estime qu’avec le Réseau africain des parlementaires en faveur de la nutrition, l’Alliance de la société civile pour la nutrition (SUN) et le secrétariat de la BAD et d’autres acteurs, « il y a une tendance qui se dégage pour travailler ensemble au niveau continental pour une seule vision ».

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