Libreville, 23 Avril (AGP) – Le représentant du ministre en charge de l’Environnement et du Plan climat, Lin Madjoupa, a ouvert ce mardi 23 avril à Libreville un symposium international consacré aux«Aires protégées littorales et développement urbain, enjeux de la conservation autour des territoires en expansions» dans la zone de Libreville.
Le symposium qui réunit les experts nationaux et internationaux rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet Arc Emeraude, relatif à l’Accord de conversion de la Dette établie entre la France et le Gabon et mis en œuvre par l’Agence française de Développement (AFD). Lequel projet vise l’intégration des écosystèmes naturels littoraux et des espaces protégées dans le développement durable de la région de Libreville et qui est pour l’AFD un projet « emblématique à plus d’un titre», comme l’a souligné la directrice régionale du Gabon et Sao Tomé et principe de l’AFD, Leatitia Dufay. «C’est sur ce modèle de partenariat que nous aimerions capitaliser et multiplier les projets au Gabon et dans les autres géographies d’opérations de l’AFD», a-t-elle ajouté.
Durant quatre jours, les scientifiques, gestionnaires et techniciens de la conservation et décideurs politiques vont porter des réflexions sur les impacts et risques sur la biodiversité et les activités humaines des dynamiques littorales, des contaminations côtières et bien d’autres sujets avant de faire des propositions au gouvernement pour la protection des zones côtières et marines à Libreville. Lesquelles propositions qui devront tenir compte des spécificités naturelles du Gabon et de la diversité des espaces marins et côtiers.
Des espaces qui sont de plus en plus utilisés pour le développement industriel, l’agriculture périurbaine, et l’urbanisation anarchique tant au Gabon.
Selon l’Institut de recherche pour le développement (IRD), les menaces sur les ressources marines, vivantes ou non-vivantes, ne cessent d’augmenter. «Les zones côtières accueillent la plus grande partie de la population mondiale. Plus de 40% de la population mondiale vit aujourd’hui près des côtes, et cette pression démographique sur nos écosystèmes côtiers et sur le littoral ne fait qu’augmenter», a souligné le directeur du département Océans de l’IRD, Fréderic Menard.
Au Gabon, d’après le représentant du ministre, à l’Estuaire, les zones de Bolokoboué, Bambouchine, Bikélé et la Pointe Denis sont actuellement dans un état critique et inquiétant. Une situation qui se présente comme un défi majeur si l’on souhaite préserver l’écosystème marin et côtier.
«Le Gouvernement de la République s’engage à tout mettre en œuvre pour la réussite de ce projet d’Arc Emeraude de l’ANPN (Agence nationale des Parcs nationaux, ndlr) qui contribue à une meilleure connaissance et appropriation de la gravité des risques encourus par la dégradation de nos côtes et milieux marins», a déclaré Lin Madjoupa.
En attendant les résultats de ces assises qui prendront fin le 26 avril prochain, l’IRD a mentionné que pour répondre à ces défis, la science, l’innovation la coopération internationale et un meilleur dialogue entre science et politique sont essentiels.