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Garantir à chaque Africain un logement décent constitue un impératif humain, social et économique (M. Fassi Fehri)


  19 Juin      69       

 

Rabat, 19/06/2019 (MAP)- Le ministre de l’Aménagement du Territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, M. Abdelahad Fassi Fehri a affirmé, mercredi à Marrakech, que « garantir à chaque Africain un logement décent constitue un impératif humain, social et économique, voire de stabilité et de cohésion nationale, auquel doivent répondre les pouvoirs publics ».

« Il suffit de regarder la morphologie de la plupart de nos villes et les conditions d’habiter d’une large part de nos concitoyens pour se rendre compte que la nécessité de garantir à chaque Africain un logement décent constitue un impératif humain, social et économique, voire de stabilité et de cohésion nationale, auquel doivent répondre les pouvoirs publics », a souligné M. Fassi Fehri, également président de la 38è Assemblée Générale Annuelle de « Shelter Afrique », à l’ouverture du Symposium annuel 2019 de cette institution financière panafricaine de développement.

Il a ainsi indiqué qu’assurer un logement décent aux citoyens demeure une tâche essentielle de toute politique publique à mettre en œuvre, avec toutes les implications juridiques, économiques, financières, foncières, institutionnelles, et écologiques que cela implique.

Et le ministre de poursuivre que la production de logements relève d’un écosystème complexe où s’entremêlent les aspects juridiques, fiscaux, financiers, mais également de politiques urbaines, sociales etc, ajoutant que la production de logements en quantité et qualité suffisantes suppose d’abord des opérateurs publics et privés à même de s’acquitter de cette tâche, un accès aux financements tant pour ces opérateurs que pour les acquéreurs, la disponibilité d’un foncier économiquement accessible, juridiquement sécurisé, spatialement intégré ou du moins intégrable dans la ville.

Cela suppose également des offres adaptées à la taille des ménages, à la diversité de leurs niveaux de ressources et à leurs modes de vie et de production, selon les pays, les régions et les territoires, a-t-il dit.

Mais, a-t-il expliqué, « un habitat digne ne saurait se concevoir sans un accès aux infrastructures et aux services sociaux de proximité, et sans une intégration urbaine réelle portée par des villes inclusives, compétitives et dont l’organisation porte en elle le souci de la mixité sociale et de la durabilité ».

Notant que l’habitat est un « écosystème complexe » dont le logement n’est qu’un maillon important, le ministre a souligné que « penser et produire l’habitat, c’est penser et mettre en œuvre des politiques publiques intégrées impliquant l’ensemble des acteurs de l’écosystème et portant sur l’ensemble de ses composantes: financement et système bancaire, réformes juridiques et foncières, fiscalité, aménagement urbain, action sociale et production de matériaux… ».

Ainsi, a fait constater M. Fassi Fehri, « quel que soit l’acteur, quels que soient son champ et son domaine d’action, il ne peut et ne doit faire fi de cette complexité », ajoutant que les bailleurs de fond continentaux sont autant concernés que les Etats eux-mêmes ».

« Plus encore, leur caractère continental en fait des porteurs naturels, et par excellence, de la mutualisation des savoirs-faire et des ressources, de la diffusion des bonnes pratiques, voire d’initiation et d’accompagnement des réformes de tout ou partie de l’écosystème de l’habitat », a-t-il précisé.

Le ministre a, par ailleurs, fait savoir que le Maroc a augmenté substantiellement sa participation au capital de « Shelter Afrique », non pas pour contribuer à une banque mais à un projet et à une belle idée ainsi que pour exprimer avec force l’engagement et le soutien du Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à un organisme africain, dont la vocation est de lutter contre la pauvreté et d’apporter son soutien à toutes les initiatives et à toutes les politiques publiques devant permettre d’offrir à chaque Africain, en particulier les plus faibles et les plus démunis, un logement décent et un cadre de vie digne.

De ce fait, a-t-il soutenu, « ce que nous attendons de +Shelter Afrique+ c’est d’être bien plus qu’un bailleur, un accompagnateur, et d’assister les pays dans le développement de produits financiers appropriés à leurs populations, de modes opératoires innovants tenant compte de la modestie des moyens, de l’acuité du climat, de la pression démographique, de nos réalités sociales et culturelles et de nos diversités institutionnelles ».

Et d’ajouter que « nous en attendons d’être un catalyseur de l’innovation et de la mutualisation des bonnes pratiques, d’abord africaines. C’est notre attachement à ce projet qui permettra de dépasser toutes les difficultés et permettra à +Shelter Afrique+ de continuer son action pour la promotion du logement social en Afrique ».

M. Fassi Fehri n’a pas manqué de faire part de sa ferme conviction quant à la capacité de cette institution et à sa détermination à être tout cela, affirmant que « bien plus que notre engagement financier, c’est toute notre expérience, celle de nos institutions, celle de nos opérateurs, publics et privés, celle de cadres que nous mettons à sa disposition et, à travers elle, à la disposition de notre maison commune, l’Afrique ».

Il a estimé que l’un des enjeux de ce Symposium est de « vérifier, à la fois, que +Shelter Afrique+ est bien dans cette logique et que chacun d’entre nous apporte sa contribution et respecte ses engagements vis-à-vis de ce projet africain ».

M. Fassi Fehri a, en outre, exprimé son souhait de voir ce conclave enrichir les expériences des pays membres et faire le point, lors de l’AGA, sur « le respect des engagements des uns et des autres et dans quelle mesure nous pouvons, sur la base d’une situation financière de Shelter rétablie, envisager la perspective de nous consacrer pleinement aux efforts de développement et d’investissement ».

Initié sous le thème « Mise en oeuvre des cadres institutionnels et juridiques: clés de succès du programme de logements sociaux », ce Symposium annuel 2019, qui intervient dans le cadre des travaux de la 38è AGA de Shelter Afrique (18-20 juin), se veut une véritable plateforme d’échange et de concertation relative aux stratégies et aux bonnes pratiques en matière de logements sociaux en Afrique, conformément aux objectifs de développement de la coopération Sud-Sud, en collaboration avec des partenaires financiers internationaux et avec le support des Etats membres de « Shelter Afrique ».

Ce conclave de haut niveau, auquel ont pris part des ministres africains en charge de l’Habitat et du Développement Urbain, des décideurs, des experts et professionnels du secteur, a pour principaux objectifs de fournir aux actionnaires un plan clair de reproduction des programmes de logements sociaux dans leurs pays respectifs et représente une plateforme d’échange de leurs expériences, tout en ayant pour finalité de satisfaire la demande en habitat social, en offrant un logement décent qui respecte les normes de qualité et de sécurité.

L’organisation de la 38ème AGA de « Shelter Afrique » constitue une réelle opportunité, pour le Royaume, pour promouvoir le partenariat avec les Etats membres et les institutions de micro-finance, en privilégiant les projets de logement social de grande envergure, encourageant les partenariats publics-privés, tout en respectant les normes environnementales.

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