Kaffrine, 12 juil (APS) – Quinze agents du Service national de
l’hygiène ont achevé un atelier de formation en assainissement total
piloté par les communautés (ATPC), vendredi, à Kaffrine (centre), dans
le but d’aider à mettre fin à la défécation à l’air libre, considérée
comme un vecteur de maladies.
L’atelier se déroulait depuis lundi, à l’initiative du Service
national de l’hygiène et de l’Unicef, l’agence des Nations unies
chargée d’améliorer et de promouvoir la condition des enfants.
« L’objectif principal de l’ATPC, c’est d’arriver à la fin de la
défécation à l’air libre », a expliqué le chef de la division de la
qualité au Service national de l’hygiène, Baïdy Diop, précisant que la
formation portait sur « des activités liées à la promotion de la
nutrition, du lavage des mains, de la vaccination et de la gestion de
l’hygiène menstruelle ».
Il rappelle que le péril fécal entraîne des maladies diarrhéiques ou
des maladies causées par l’eau consommée.
« En faisant une mise en œuvre de l’ATPC, on parviendra à assainir
l’environnement par la mise en place de latrines améliorées, le
traitement de l’eau à domicile, la promotion du lavage des mains,
entre autres activités », assure M. Diop.
Il espère qu’en « passant par la suppression de la défécation à l’air,
on parvient à prévenir beaucoup de maladies ».
« C’est une formation pratique. Ces agents sont allés sur le terrain
pour (…) élaborer avec les villageois des plans d’action qui vont
permettre d’améliorer l’assainissement et mettre fin à la défécation à
l’air libre », a indiqué Baïdy Diop, affirmant que les agents formés
ont parcouru neuf villages de la région de Kaffrine, pour la
formation.
« L’assainissement total piloté par la communauté est un concept très
large, qui permet à l’agent d’hygiène d’atteindre les objectifs en
matière d’assainissement, en milieu rural surtout », a expliqué le chef
de la brigade régionale de l’hygiène de Kaffrine, le capitaine Idrissa
Ndiaye.
« L’ATPC est une approche très complète, avec beaucoup de thèmes qui
peuvent être abordés. Et ces thèmes sont relatifs au traitement de
l’eau à domicile, à la construction et à l’entretien des latrines, au
dispositif de lavage des mains au savon », a-t-il détaillé.
Le taux de la défécation à l’air libre tournait autour de 35,6 % dans
la région de Kaffrine en 2017, selon le responsable du service chargé
de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement à l’Unicef-Sénégal,
Racine Kane.
Dans la région de Kaffrine, « 212.898 habitants (…) déféquaient à
l’aire libre » en 2017 (soit 35,6 %), selon M. Kane, qui dit se baser
sur une enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la
démographie.
« Pour éliminer la défécation à l’air libre, l’approche la plus
pratique, c’est celle de l’assainissement total piloté par la
communauté », affirme M. Kane.
Le chef de la brigade régionale de l’hygiène de Kaffrine assure que
ses agents vont parcourir les villages les plus reculés de la région
pour aider à réduire le taux de défécation à l’air libre.
« Avec l’approche ATPC, nous allons sillonner toute la région pour
vulgariser les règles élémentaires d’hygiène et éradiquer
définitivement la défécation à l’air libre », promet Idrissa Ndiaye.