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ABDOULAYE DIOP POUR DES SOLUTIONS À LA « DÉSAFFECTION’’ VIS-À-VIS DU LIVRE


  10 Octobre      22        Culture (900),

 

Dakar, 9 oct (APS) – Le ministre de la Culture et de la Communication,

Abdoulaye Diop, invite les acteurs du livre à une réflexion pour des

solutions à la ’’désaffection’’ du public vis-à-vis du livre et de la

lecture, dans le cadre d’une discussion élargie.

Abdoulaye Diop se dit disposé à s’impliquer dans la recherche de

solutions à ce problème, de concert avec les professionnels du

secteur, afin que le livre « soit en phase avec le lectorat ».

La désaffection vis-à-vis de la lecture « est un problème. C’est bon

d’avoir une discussion élargie avec les gens du livre, du scénario et

des télévisions pour voir aujourd’hui s’il n’y a pas une autre manière

de lire qui n’est pas forcément d’ouvrir le livre pour la nouvelle

génération’’, a-t-il déclaré.

Le ministre de la Culture effectuait mardi une visite à la Maison des

écrivains du Sénégal « Keur Birago » au Point E, à Dakar, où il a été

reçu par une délégation conduite par le président de l’Association des

écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye.

Etaient présents, des écrivains de renom comme Rahmatou Seck Samb,

lauréate 2017 du Grand Prix du chef de l’Etat pour les Lettres, Seydou

Sow, lauréat du même prix en 1998, le professeur Abdoulaye Racine

Senghor, membre du jury du « Prix des cinq continents de la

Francophonie ».

Il y avait aussi la présidente du comité scientifique de la prochaine

Foire du livre et du matériel didactique de Dakar (FILDAK) prévue en

novembre, Mariama Ndoye Mbengue.

Selon Abdoulaye Diop, « tant qu’on n’est pas en phase avec les besoins

du lectorat, le secteur du livre ne sera pas en phase ».

Le livre reste l’affaire d’une certaine élite, constate le ministre de

la Culture et de la Communication. « Il faut qu’il soit accessible à

tous », a-t-il dit, avant de préconiser « une politique cohérente du

livre et de l’éducation ».

Il répondait, sur ce point, à une interpellation du colonel Momar

Guèye sur les mécanismes de sélection des livres inscrits au programme

des écoles.

Selon Momar Guèye, par ailleurs président de l’antenne sénégalaise du

PEN (Poètes essayistes et nouvellistes), seuls les ouvrages de la

première génération d’écrivains, comme « Sous l’Orage » de Seydou

Badian, « L’Enfant noir » de Camara Laye ou « Une si longue lettre de

Mariama Ba », continuent d’être enseignés à l’école.

« On doit pouvoir renouveler dans les programmes les livres en fonction

de l’enjeu du moment, c’est un accord tacite que nous pouvons avoir

avec le ministère de l’Education nationale », a répondu Abdoulaye Diop.

Ce qui selon lui est valable pour la diffusion du livre dans les

écoles.

« Si nous-mêmes, dans notre pays, on n’arrive pas à diffuser le livre

dans nos écoles et permettre à nos élèves de s’en approprier, c’est un

problème », a relevé Abdoulaye Diop, qui plaide pour qu’un quota soit

réservé aux éditeurs nationaux face à la concurrence des

multinationales de l’édition.

« Nous avions envoyé un certain nombre de courriers parce que les gens

qui donnent l’argent sont des multinationales ; ils vont nous imposer

une certaine ouverture du marché. On sait qu’on n’est pas compétitif

par rapport aux autres, que l’on donne un quota, c’est une question de

souveraineté », martèle-t-il.

Le ministre estime que ce combat doit être celui de tous les acteurs

et non de son seul département. « Si l’édition ne marche pas, vous

aurez du mal, tous ces métiers sont liés », dit-il.

Il a réitéré l’engagement de l’Etat à soutenir le livre comme il a

fait avancer les projets du « Mémorial de Gorée » et du « Mémorial du

bateau Le Joola ».

« Nous avons la chance d’avoir quelqu’un qui a la culture au cœur de ce

qu’il a envie de faire. C’est le président de la République qui prend

notre défense lorsqu’il y a des arbitrages budgétaires, il est

l’avocat de la culture », affirme Abdoulaye Diop.

Abdoulaye Diop a par ailleurs salué « le rôle fondamentalement

important » joué par le monde de la culture pour hisser l’aura du

Sénégal à travers le monde.

Les écrivains, se disant réjouis par cette visite, ont fait part au

ministre de leurs doléances et du programme de la « Journée de

l’écrivain africain » devant être commémorée du 7 au 12 novembre

prochain.

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