Le renforcement des pratiques de gouvernance
économique est fondamental dans les différentes politiques de
développement en Afrique, a souligné le directeur général de
l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), Saer Niang.
’’Notre continent a de nos jours plus que besoin de renforcer les
pratiques de gouvernance économique, qui constituent un des piliers
fondamentaux des politiques de développement’’, a-t-il déclaré, jeudi,
lors de la cérémonie d’ouverture du forum sur la commande publique,
organisé pour la première fois par le Réseau africain de la commande
publique (RACOP).
Selon Saer Niang, également président du RACOP, ‘’il n’a échappé à
personne que nombre de pays africains ont défini de nouvelles
politiques d’émergence qui témoignent d’une ambition légitime de se
projeter dans une dynamique d’accélération de la croissance économique
assortie d’une inclusion réelle des populations et de transformation
économique’’.
Ce faisant, a-t-il dit, ces pays ‘’consacrent ainsi un nouveau
paradigme économique pour aider à relever les défis liés à la
compétitivité dans le contexte de mondialisation.
Il a également relevé qu’au plan communautaire, ‘’des mesures
ambitieuses ont été définies pour impulser la croissance par des
initiatives partagées au sein de la Communauté Economique des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA)’’.
De même, ‘’les projets de création d’une monnaie unique africaine et
de mise en place d’une zone de libre-échange, ouvrent de larges
perspectives qui permettent de nourrir l’optimisme quant au devenir de
l’Afrique’’, a-t-il souligné.
Toutefois, a-t-il soutenu, ‘’la réalisation de ambitions formulées par
nos plus hautes autorités, est tributaire de l’appropriation par nos
Etats des principes de transparences et d’équité dans la gestion de la
commande publique’’.
Dans un tel contexte, il se pose alors, selon lui, ‘’avec acuité,
l’exigence d’améliorer nos dispositifs dans le management des marchés
publics, sachant que l’émergence est consubstantielle à l’adoption des
standards de gouvernance édictés à travers les pays et les
institutions’’.
A l’en croire, ‘’la gestion efficiente des dépenses publiques
affectées aux infrastructures est un préalable pour assurer la
construction d’un tissu de Petites et Moyennes Entreprises (PME),
dynamiques, suivant les ambitions déclinées dans les plans d’émergence
en Afrique’’.
‘’C’est dans cet esprit que s’inscrit l’action du RECOP, regroupant
quarante-neuf pays membres qui, dans une démarche de synergies,
souhaitent œuvrer pour conférer aux agences et administrations, une
dynamique articulée avec le nouvel environnement de notre continent’’,
a ainsi assuré Saer Niang.
Pour ce faire, ‘’le RECOP se propose d’impulser et d’harmoniser les
réformes des systèmes de la commande publique sur le continent’’,
a-t-il dit, soulignant qu’un tel objectif appelle à la ‘’célérité des
procédures, à la modernisation des systèmes nationaux, à la
dématérialisation des opérations et le développement des partenariats
public-privé, incluant notamment des transferts de technologies.
A terme, tous ces acquis seront ‘’consolidés et renforcés à travers
des mécanismes de complémentarités entre les pays membres’’, a-t-il
fait savoir.