Dakar, 2 dec (APS) – Des participants à la quatrième édition de
l’Africa security forum (ASF), ont insisté lundi à Rabat (Maroc) sur
la nécessité de mieux connaître le changement climatique en vue de
mieux agir sur ce phénomène qui n’épargne pas le continent africain.
Les panélistes venus de 69 pays dont 53 africains, ont d’abord décrit
‘’la dure réalité’’ du changement climatique et son impact sur la
sécurité en Afrique, en particulier la question de la sécurité
alimentaire, la gestion de l’eau, la pression démographique.
Selon eux, ‘’pour mieux agir sur ce phénomène, il faut le connaître
parfaitement’’, en rassemblant ‘’toutes les données’’ disponibles qui
caractérisent les aspects sécuritaires liés au changement climatique.
Dans la synthèse de leurs travaux, ils ont aussi préconisé une
coopération avec le secteur universitaire, de rassembler les
représentants de l’Etat, de la société civile. De même, ils ont
recommandé le renforcement du lien entre la recherche et l’innovation
technologique.
‘’Ce sont les chercheurs qui permettent de développer des instruments
permettant une meilleure récupération de ces données ainsi que des
instruments pratiques de sécurités’’, ont-ils déclaré, en insistant
sur la nécessité d’aboutir à un renforcement des capacités.
Dans chaque pays, ont-ils noté, on doit permettre le développement
d’initiatives en mettant à la disposition des acteurs des moyens pour
avancer dans le sens de la lutte contre le changement climatique.
‘’Il y a un réel besoin de mettre ensemble nos connaissances’’, en
matière de lutte contre la radicalisation dont certains pays européens
sont en train de s’en inspirer, ont-ils fait valoir.
Les panélistes ont appelé aussi à l’utilisation des expériences
locales en s’inspirant de l’initiative marocaine du Triple A (Adoption
de l’agriculture africaine). Lancé en amont de la Conférence des
Nations Unies sur le climat (COP22), organisée au Maroc, cette
initiative vise à réduire la vulnérabilité de l’Afrique et de son
agriculture face aux changements climatiques.
Ils estiment également que le secteur public doit bénéficier de
l’expertise du secteur privé de façon concrète. Les participants au
forum de Rabat n’ont pas manqué de relever le rôle de la femme dans la
lutte contre le changement climatique et son impact sur la sécurité en
Afrique, et la question de la gouvernance.
‘’Si l’on veut que les mesures prises aient un résultat, il faut qu’il
y ait de la gouvernance et une implication autant faire ce peut de la
société civile. C’est la condition essentielle du développement et de
la vie en société’’, ont-ils conclu.
On trouve parmi les participants de l’Africa security forum, des
ministres, des responsables des administrations des pays représentés,
des chercheurs, des représentants de la société civile et
d’entreprises, des militaires.
Ils ont discuté de plusieurs sous-thèmes : ‘’Sécurité alimentaire et
gestion de l’eau’’, ‘’Accroissement démographique et développement
agricole’’, ‘’Anticiper les solutions de demain’’, etc., lors de ce
forum organisé par le ‘’Think tank’’ marocain Atlantis et le Forum
international des technologies de la sécurité (FITS).