Dans un entretien avec l’AIP, des autorités traditionnelles et des responsables de jeunesse de Niakara ont exprimé leurs inquiétudes quant à la persistance des activités illégales d’extraction artisanale d’or dans la circonscription, en violation flagrante des mesures préventives et autres consignes contre la propagation de la COVID 19 édictées par le gouvernement.
« Le convoyage des orpailleurs clandestins, à deux ou à trois, hormis le conducteur sur les motos-taxis vers les sites constitue déjà un véritable risque de propagation de la COVID 19 », observe le représentant de l’Union de la jeunesse communale de Niakara (UJCN), Adouless Koné.
Il a souhaité, mardi lors d’une rencontre de sensibilisation sur l’application des mesures préventives contre la propagation de la COVID 19, que les autorités préfectorales, par le biais d’un arrêté, interdisent les surcharges sur les taxis-motos dans la circonscription.
« L’heure est grave, il faut nous se garder des états d’âme, des fuites en-avant et des calculs égoïstes et irresponsables afin de procéder à la fermeture et à l’évacuation manu militari des sites d’orpaillage clandestins de Niangbo, de Loho, de Kafiné, de Kiohan et de Pétionnara, pour contrer la propagation de la COVID 19 dans circonscription départementale de Niakara », a proposé Edmond Tuo N’golo, un agriculteur à Seydoukaha, un campement sur la piste Niakara-Loho.
Quant à Ali Koné, porte-parole du chef de canton de Niakara, en marge d’une rencontre tenue à la préfecture, il a déclaré avoir saisi les chefs traditionnels et les chefs de terre des villages concernés par l’extraction artisanale d’or, relativement à cette épineuse question.
« Ils ont promis de faire tout pour mettre fin à l’orpaillage clandestin dans leurs localités eu égard à la crise sanitaire de Coronavirus qui sévit présentement et contre laquelle il nous agir courageusement et vite », a soutenu le collaborateur du chef de canton, Luc Koné Télébétien.