Dakar, 13 juil (APS) – Le rapport annuel sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde rendu public lundi à Rome appelle à un changement global vers des régimes alimentaires sains afin de freiner le retour de la faim tout en permettant de réaliser d’énormes économies.
Le rapport affirme qu’une fois les considérations de durabilité prises en compte, un changement global vers des régimes alimentaires sains aiderait à freiner le retour de la faim tout en permettant de réaliser d’énormes économies.
Il souligne qu’un tel changement permettrait de compenser presque entièrement les coûts sanitaires d’une mauvaise alimentation, estimés à 1 300 milliards de dollars des États-Unis par an en 2030, tandis que le coût social des émissions de gaz à effet de serre lié à l’alimentation, estimé à 1 700 milliards d’USD, pourrait être réduit de trois quarts.
Les auteurs de cette étude préconisent de transformer les systèmes alimentaires pour réduire le coût des aliments nutritifs et rendre l’alimentation saine plus abordable financièrement.
’’Si les solutions spécifiques diffèrent d’un pays à l’autre, voire à l’intérieur d’un même pays, les réponses globales résident dans des interventions tout au long de la filière alimentaire, dans l’environnement alimentaire et dans l’économie politique qui façonne l’activité commerciale, la dépense publique et l’investissement’’, font-ils savoir.
Les gouvernements sont ainsi appelés à intégrer la nutrition dans leurs stratégies agricoles, à s’efforcer de réduire les facteurs d’augmentation des coûts dans la production, le stockage, le transport, la distribution et la commercialisation des aliments, y compris en réduisant les facteurs d’inefficacité, les pertes et le gaspillage alimentaires.
Il leur est également demandé d’aider les petits producteurs locaux à cultiver et à vendre des aliments plus nutritifs et à leur garantir un accès aux marchés, à privilégier la nutrition des enfants, à favoriser le changement des comportements par l’éducation et la communication, tout en intégrant la nutrition dans leurs systèmes de protection sociale et leurs stratégies d’investissement.