Abidjan, 19 juil 2020 (AIP) – La médiation ouest-africaine, venue chercher une solution à la crise socio-politique au Mali, a proposé le 19 juillet 2020, à l’issue de sa mission, un gouvernement d’union nationale et la formation d’une nouvelle Cour constitutionnelle sur une « base consensuelle » pour résoudre le litige autour des résultats des législatives.
Dans sa déclaration finale, la médiation ne se prononce pas expressément sur le maintien au pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta, contesté dans la rue depuis début juin, et dont le M5-RFP, mouvement à l’origine des manifestations, ne cesse d’exiger la démission.
Mais la médiation souligne qu' »aucune forme de changement non constitutionnel d’accession au pouvoir ne sera acceptée ».
Dans la nuit de vendredi à samedi, à l’issue d’une ultime réunion avec les médiateurs, le Mouvement du 5-Juin (M5-RFP), alliance hétéroclite de chefs religieux et de personnalités du monde politique et de la société civile, avait rejeté leurs propositions, affirmant qu’ils exigeaient expressément le maintien au pouvoir du chef de l’État.
« Nous avons rencontré le M5 quatre fois et nous n’avons pu rapprocher nos divergences », a reconnu dimanche Goodluck Jonathan, lors d’une conférence de presse à Bamako. Il a précisé qu’il n’était pas dans les attributions de la Cedeao de chercher à obtenir la démission du président Keïta.
(AIP)