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MALI : DES ORGANISATIONS FÉMININES APPELLENT À IMPLIQUER LES FEMMES DANS LA RECHERCHE DE SOLUTIONS


  20 Août      85        LeaderShip Feminin (447), Politique (25163),

 

Dakar, 20 août (APS) – Des organisations féminines de la société civile d’Afrique de l’Ouest et du Sahel appellent les protagonistes de la crise politique malienne à ‘’œuvrer sans relâche pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel’’ et à ‘’impliquer les femmes et les jeunes dans tout processus de [recherche] de solutions’’.

Dans une déclaration parvenue jeudi à l’APS, les organisations concernées estiment que le Mali ‘’est en train de vivre une phase importante de son histoire politique’’, une allusion à la crise politique dans ce pays dont le président en exercice, Ibrahim Boubacar Keïta, a été écarté du pouvoir après plusieurs mois de contestation.

M. Keïta, élu en 2013 puis réélu en 2018 pour cinq ans, a été arrêté par les militaires auteurs du coup d’Etat, en même temps que son Premier ministre Boubou Cissé et d’autres responsables civils et militaires. Ils étaient toujours en détention dans la mi-journée de jeudi.

IBK – le surnom du président malien – a été contraint d’annoncer sa démission et la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement, dans la nuit de mardi à mercredi.

Les militaires, des officiers de haut rang pour la plupart, ont annoncé dans la foulée que le pays était dorénavant dirigé par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), dirigé par un colonel, Assimi Goïta. Le CNSP a promis d’organiser des élections dans un ‘’délai raisonnable’’.

‘’La crise multidimensionnelle enclenchée depuis plusieurs années au Mali est en train de connaître des évolutions très préoccupantes. Le système de conflits né de la crise libyenne a impacté le Mali, causant ainsi une implantation dans le temps de l’extrémisme violent et une insécurité’’, écrivent les organisations féminines en question, dont le Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO (REPSFECO), basé au Sénégal, et la Plateforme des femmes du G5 Sahel, qui opère au Mali.

Le Réseau ouest-africain des jeunes femmes leaders, basé au Bénin, et le Réseau des femmes pour la paix et la sécurité de l’Union du fleuve Mano, qui se trouve en Guinée, sont également signataires de cette déclaration. De même que l’organisation Femmes Africa Solidarité, basée au Sénégal, et Partners West Africa–Sénégal, structure également installée au Sénégal.

‘’Malgré les sursauts citoyens à travers des élections de sortie de crise organisées, une solidarité de la communauté internationale exprimée et sa mobilisation à travers des forces d’interposition et des missions de sécurisation, des divergences internes ont continué de s’installer au Mali’’, constatent-elles.

Elles font remarquer que la crise institutionnelle, les difficultés de gestion du processus électoral et la prise en otage du principal leader de l’opposition ont été les causes de la crise actuelle au Mali.

Dans ce contexte, la situation induite par le coup d’Etat mené contre Ibrahim Boubacar Keïta vient ‘’ouvrir la voie à un avenir incertain pour le Mali’’. ‘’Dès lors, cette instabilité peut transformer ce pays en une base pour les mouvements terroristes et criminels évoluant dans la sous-région’’, préviennent les organisations féminines.

‘’Il est donc urgent de prendre des mesures à la dimension de la crise en vue d’une bonne gestion de cette période très fragile pour le Mali, mais aussi pour toute la sous-région’’, ajoutent-elles, appelant ‘’les parties prenantes à éviter toute violence et perte en vie humaine’’.

Les parties maliennes sont de même appelées à ‘’œuvrer sans relâche pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel’’ et à ‘’privilégier le dialogue inclusif pour trouver des solutions pacifiques, structurelles, spécifiques et durables’’ à la situation du Mali.

Le REPSFECO et les autres organisations signataires du communiqué leur recommandent par ailleurs de ‘’respecter et protéger les droits des femmes et des enfants, principales victimes des violences’’.

Il est également demandé aux protagonistes de la crise politique au Mali d’’’inviter les jeunes, qui sont souvent instrumentalisés dans de pareils contextes, à plus de responsabilité’’.

Les organisations leur demandent en outre d’impliquer ‘’les femmes et les jeunes dans tous les processus de discussion, de concertation, de médiation, de [recherche] de solutions, de gouvernance et de prise de décision’’.

‘’Enfin, nous demandons à la communauté internationale, aux instances régionales et continentales d’intégration et de coopération africaine de mettre à la disposition du Mali tous les mécanismes et les ressources nécessaires, notamment ceux dédiés à la médiation et à la gestion des conflits, pour résoudre la crise au Mali en tenant compte des défis de la sous-région et de l’impact que pourrait avoir l’irradiation d’un conflit durable au Mali au sein de l’espace CEDEAO et dans le Sahel », lit-on dans le communiqué.

Les dirigeants de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, ont tenu jeudi par visioconférence un sommet sur la situation au Mali, trois jours après le coup d’Etat contre Ibrahim Boubacar Keïta.

‘’Nous avons devant nous une situation grave dont les conséquences sécuritaires sur notre région et le Mali sont évidentes’’, a déclaré le président en exercice de la CEDEAO, le Nigérien Mahamadou Issoufou, dans son discours d’ouverture de ce sommet virtuel.

‘’Cette situation nous interpelle. Elle nous montre le chemin qui reste à parcourir pour la mise en place d’institutions démocratiques fortes dans notre espace’’ sahélien, a souligné M. Issoufou.

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