Niamey,4 Sept(ANP)-La Commission nationale des droits humains(CNDH) a procédé, ce vendredi 4 septembre 2020 à l’hôtel Radisson blu de Niamey, à la publication de son rapport des mois de Mai, juin et juillet 2020, des missions d’enquêtes, d’ investigations , de vérifications et d’établissement des faits relatifs aux allégations sur la disparition des 102 personnes dans la zone d’ Inatés, département d’ Ayorou (région de Tillabéry).
Dans son mot introductif, le président de la commission nationale des droits humains(CNDH) M. Khalid Ikhiri a indiqué qu’il y a quelques mois les réseaux sociaux et autres medias relayaient une préoccupation d’ordre national liée à la disparition de ces 102 personnes dans la zone d’Inatés, département d’Ayorou et région de Tillabéry.
‘’La CNDH a effectué deux missions successives dans la zone incriminée qui nous ont permis de faire un rapport scientifique’’ a déclaré Pr Khalid Ikhiri.
Le président Khalid Ikhiri de faire savoir que ‘’ce rapport scientifique a été remis, en un exemplaire unique, au Président de la République, chef suprême des armées’’, tout en soulignant que ‘’30 jours après nous avons recu une lettre du ministère de la défense nationale nous informant que le rapport a été bien recu et qu’il sera versé au dossier d’instruction judicaire déjà en cours depuis le 22 juin 2020’. ‘’Ceci répond à une de nos recommandations dans le rapport’’ s’est-il réjoui.
M. Khalid Ikhiri a, par la suite, remercié et encouragé tous les membres de l’équipe de la CNDH et de la REPPAD ainsi que le représentant du ministère de la défense nationale, les forces de défense et de sécurité et les différents partenaires qui ont contribué à la réussite de ce travail dont entre autres l’OXFEM, le PNUD et l’Union Européenne.
Pour sa part le secrétaire général de la commission nationale des droits humains M. Ali China Kourguéni a souligné que ‘’ce rapport est une mission qui a couté trois (3) mois à la CNDH, 3 mois d’intenses travaux et risques que nous avons pris, et ce travail est exceptionnel’’.
‘’C’est qui c’est passé à Inatès ne doit plus se reproduire,’’ a dit le Secrétaire général de la CNDH qui a indiqué qu’ils ont fait ‘’leur partition et le reste appartient maintenant à l’autorité judicaire de faire son travail parce que le ministère de la défense nationale a déjà donné une suite judicaire’’ tout en ajoutant que ‘’la Commission nationale des droits humains n’est pas une juridiction elle est une autorité administrative indépendante, elle va laisser le reste du travail à la justice’’.
Quant au président de la REPPAD, M. Abdoulaye Seydou, au nom du réseau panafricain pour la paix, la démocratie et le Développement, a dressé un témoignage de reconnaissance et de satisfaction, sans aucune réserve, au président de la CNDH pour son engagement et pour la cause des droits humains.
Notons que le contenu de ce rapport a été présenté par le Secrétaire général de la commission des droits humains M. Ali China Kourguéni, le Commissaire aux droits humains M. Mamadou Ali Brah et le président du Réseau panafricain pour la paix la démocratie et le développement (REPPAD) M. Abdoulaye Seydou.
Rappelons que l’attaque d’Inatès a été perpétrée en décembre 2019 occasionnant la mort de 71 soldats et la disparition de plusieurs civils.