Addis-Abeba, 06/09/2020 (MAP) – Le Conseil de la fédération (Chambre Haute du Parlement éthiopien) a rejeté à l’unanimité la tenue d’élections dans l’Etat régional éthiopien du Tigré annoncée pour le 09 du mois courant, en dépit du report des élections générales dans le pays en raison de la pandémie du coronavirus.
Lors d’une session extraordinaire tenue samedi, le Conseil de la fédération a affirmé que la tenue de ces élections est «inconstitutionnelle».
La Chambre Haute du Parlement éthiopien considère également que les élections annoncées par l’Etat régional éthiopien du Tigré sont «nulles et non avenues».
En début de semaine, le porte-parole du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), Getachew Reda, avait annoncé que l’Etat régional éthiopien du Tigré va maintenir la tenue des élections le mercredi 09 septembre, en dépit du report des élections générales prévues le 29 août en raison de la pandémie de la COVID-19.
En mars dernier, rappelle-t-on, le Conseil national électoral d’Ethiopie avait décidé le report sine die des élections générales prévues le 29 août dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Suite au report de ces échéances, le Conseil de la fédération avait voté pour la prolongation des mandats des Conseils fédéraux et régionaux et partant le maintien du gouvernement.
La résolution prolongeant le mandat des conseils fédéraux et régionaux qui prend fin début octobre avait été approuvée par 114 voix pour, quatre contre et une abstention.
Le Conseil de la Fédération avait approuvé la décision de prolonger les mandats de toutes les Conseils jusqu’à ce que les institutions sanitaires mondiales considèrent le risque du coronavirus comme inexistant, indique-t-on.
Le Premier ministre Abiy Ahmed, dont le mandat du gouvernement prend fin en octobre, avait réaffirmé son attachement à la tenue des élections, rejetant la proposition de la formation d’un gouvernement de transition.
« Nous voulons que les élections se tiennent. Le parti de la prospérité (PP) n’est pas un parti qui a peur des élections », avait insisté M. Abiy Ahmed qui répondait aux questions des députés, jugeant inconstitutionnelle la formation d’un gouvernement de transition.
Le Premier ministre réagissait ainsi à une proposition de l’opposition pour la formation d’un gouvernement de transition.