Washington, 08/09/2020 (MAP), Le Maroc est un « acteur très important et respecté » pour la médiation entre les protagonistes libyens en vue d’une solution politique négociée, a indiqué l’expert Richard Weitz, directeur du Centre d’analyse politico-militaire du prestigieux think tank américain « Hudson Institute » basé à Washington.
« La seule façon de mettre fin à ce conflit sans une victoire totale, ce qui est improbable, est de parvenir à une solution négociée. Et le Maroc a certainement des atouts forts », a indiqué, dans une déclaration à la MAP, le spécialiste américain au sujet de l’engagement du Royaume pour une résolution pacifique au conflit libyen avec la tenue à Bouznika du dialogue entre les délégations du Haut conseil d’État et le Parlement de Tobrouk.
M. Weitz, qui avait travaillé auparavant, entre autres, à l’Université Harvard et au département américain de la Défense, a ajouté que le Maroc est un « acteur régional très au fait de la situation sur le terrain » de même qu’il est de « bonne foi, et ses bons offices sont très élevés ».
« L’avantage aussi pour le Maroc est qu’il n’est perçu par aucune partie au conflit, comme une force perturbatrice , a-t-il poursuivi notant qu' »au moment où les Etats-Unis entendent se réengager sur cette question, et alors que les Européens cherchent un médiateur, le Maroc aura un rôle critique à jouer » en vue d’un compromis politique qui réunisse sur une base inclusive l’ensemble des différents acteurs libyens.
« Le Maroc aurait un bon rôle, et SM le Roi est très respecté, il est perçu comme un bon partenaire des Etats-Unis (…) et nous avons vu à quel point il jouit d’un fort soutien en Europe et aucune opposition en Russie, en Chine ou de la part d’un autre membre majeur du Conseil de Sécurité », a conclu l’analyste américain.
A travers les déclarations de soutien aux pourparlers inter-libyens en cours à Bouznika de la part des Nations Unies, de l’Union européenne, de l’Union africaine ou encore de la Ligue arabe , la communauté internationale a salué le rôle « constructif » et « actif » du Maroc qui a contribué, depuis le début de la crise libyenne, aux efforts visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit dans ce pays et la promotion de la paix et la stabilité dans la région.