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LE CONSULTANT SÉNÉGALAIS ABDOU RAHMANE MBENGUE, NOUVELLE AMBITION DE POSITIONNER LES MILIEUX D’AFFAIRES AFRICAINS


  15 Septembre      171        Economie (20813),

 

Dakar, 14 sept (APS) – Le consultant international sénégalais Abdou Rahmane Mbengue, nouvellement nommé ambassadeur plénipotentiaire du Haut Conseil supérieur pour la diplomatie africaine (HCSDA), ambitionne d’apporter ‘’une nouvelle impulsion’’ dans le cadre de ses missions au service de cette organisation dont l’objectif est de positionner stratégiquement le continent africain dans le milieu des affaires.

Pour ce faire, M. Mbengue espère insuffler aux acteurs économiques et aux décideurs du continent un état d’esprit plus offensif, pour les emmener à s’appuyer sur les marchés locaux africains et les inciter à aller à la conquête de nouveaux marchés et de nouvelles opportunités d’investissement pouvant booster le développement des pays concernés.

‘’Je suis là pour créer une dynamique nouvelle, une nouvelle impulsion’’, a déclaré Abdou Rahmane Mbengue, mettant en avant son expérience de consultant international ayant levé des fonds pour plusieurs pays africains. Il a cité la Guinée-Bissau, le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Le nouvel ambassadeur plénipotentiaire, qui a compétence sur l’Afrique centrale, l’Afrique australe, la partie ouest de l’Afrique et le Maghreb, prône un changement de paradigme, la fin de l’attentisme et un état d’esprit plus offensif pour parler d’égal à égal avec les partenaires internationaux, seule manière selon lui de gagner des opportunités d’investissement et de conquérir de nouveaux marchés.

‘’Il faut changer de paradigme’’, faire avec la nature planétaire du monde selon laquelle ‘’il n’y a rien à donner, tout se gagne’’, d’autant plus que le Covid-19 a, dit-il, mis les choses à plat et révélé les vertus de nouveaux instruments comme le e-commerce.

Il faut en finir avec ‘’la diplomatie classique à la française’’, travailler à mettre en place ‘’une économie de combat’’, ‘’avant tout concevoir avant d’agir’’, s’inspirer en cela de l’Initiative route et ceinture (la nouvelle route de la soie ou la Ceinture et la Route), du nom de la stratégie chinoise de développement visant à promouvoir la coopération entre les pays, sur une vaste bande s’étendant à travers l’Eurasie, pour de renforcer la position de la Chine sur le plan mondial.

‘’Le croire en soi n’est pas un slogan. Il faut le vivre. Nous sommes dans un monde où il n’y a que deux solutions : soit tomber et accepter d’être écrasé, soit tomber, se relever et agir (…). On s’est beaucoup trop laissés écraser’’, a déclaré Abdou Rahmane Mbengue.

M. Mbengue, qui a entamé depuis le 4 septembre ses nouvelles missions pour le compte du HCSDA, peut se prévaloir de compétences ‘’aussi variées que multiples, notamment dans la recherche de partenaires et d’investisseurs, les techniques de négociation, la mobilisation des ressources financières, ainsi que la capacité de mettre en relation des partenaires du Nord et du Sud’’, écrit l’organisation.

‘’Abdou Rahmane Mbengue est un consultant international ayant collaboré avec plusieurs chancelleries dont la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, l’Angola, le Ghana, la Guinée équatoriale, le Mali, etc. Il a aussi travaillé dans de nombreux projets de développement en Afrique et dans le monde’’, ajoute-t-elle dans une lettre dont l’APS a obtenu une copie et par laquelle elle notifie à l’intéressé sa nomination comme ambassadeur plénipotentiaire.

M. Mbengue considère que le Sénégal et quelques autres pays du continent africain doivent, dans une certaine mesure, en finir avec ‘’la diplomatie à la française’’, pour devenir des acteurs économiques plus offensifs et aller vers ‘’une rapidité d’exécution’’ idoine dans l’identification d’opportunités d’investissements et de marchés.

‘’Nous sommes venus pour créer une dynamique nouvelle’’ et affronter debout l’avenir de l’Afrique. ‘’Il ne faut accuser personne. Le problème, c’est nous’’, a assené le nouvel ambassadeur plénipotentiaire du Haut Conseil supérieur pour la diplomatie africaine.

Cette organisation basée à Paris et présidée par le Sénégalais Pape Ndongo Dieng – docteur en relations internationales et diplomatie – se présente comme ‘’la première organisation africaine regroupant tout le corps diplomatique ayant pour objectif de positionner stratégiquement le continent africain sur le milieu des affaires à l’international’’.

Elle ambitionne aussi d’aider à ‘’booster l’économie africaine via l’accompagnement des acteurs économiques (producteurs locaux, agriculteurs, artisans, start-up, PME-PMI, professions libérales, hommes d’affaires et GIE, etc.), à saisir ou créer des opportunités d’affaires sur le plan régional, sous-régional et international’’.

A ce sujet, il suggère aux pouvoirs publics sénégalais de travailler à l’installation d’unités de transformation industrielle pour aller à la conquête de nouveaux débouchés, estimant que le Sénégal a la capacité de gagner ‘’beaucoup de marchés’’ qui ’’ne doivent pas lui échapper’’.

Dans cette optique, la région de Ziguinchor (sud) servirait de base à l’installation d’unités de transformation de l’anacarde, selon Abdou Rahmane Mbengue. Il a rappelé que ce fruit peut servir à produire des lubrifiants pour l’industrie aéronautique, les coques d’anacarde étant utilisées pour l’alimentation des animaux.

Il a insisté sur la nécessité de gagner ‘’la bataille de la transformation et de l’emballage’’, un préalable à l’installation d’usines de transformation, de même qu’il plaide pour un partenariat ‘’win-win’’ en vue de l’encouragement de zones économiques spéciales, un modèle suivant lequel les collectivités territoriales sont appelées à entrer dans l’actionnariat des entreprises qu’elles accueillent.

Cette perspective pourrait générer des ‘’ressources additionnelles’’ pour le sport par exemple, à travers des prises de participation des collectivités territoriales dans les clubs, indique Abdou Rahmane Mbengue, convoquant un modèle éprouvé dans d’autres pays.

Les pouvoirs publics sénégalais doivent à ses yeux ‘’changer leur fusil d’épaule’’ en misant sur des opérateurs économiques qui occupent le terrain avec un état d’esprit plus offensif, ce qui passe notamment par le fait de doter les missions économiques du Sénégal à l’étranger d’un personnel qualifié, ‘’des professionnels, des gens qui s’y connaissent’’.

Aussi recommande-t-il la création d’un fonds spécial auquel les opérateurs économiques peuvent s’adosser pour aller à la conquête de nouveaux marchés et traiter d’égal à égal avec leurs potentiels partenaires.

‘’Il nous faut croire en nous et c’est les chefs d’Etat qui doivent donner l’exemple’’, a-t-il dit en parlant de la nécessité de faire la promotion des produits locaux à travers les séminaires, conférences, rencontres officielles, et même dans les ambassades du Sénégal à l’étranger.

Le consommer local peut aussi être vulgarisé en partant des cantines scolaires, a-t-il suggéré, avant d’appeler les industriels à faire l’effort d’acquérir les résultats des recherches de l’Institut de technologie alimentaire pour les mettre en valeur.

Il milite en outre pour la création d’un centre de gestion agréé, qui aiderait les acteurs économiques à se formaliser davantage, de même qu’il se dit en faveur du retour du modèle coopératif, plus adapté à la structure d’économies telles que celle du Sénégal.

Selon M. Mbengue, pour que les acteurs économiques à la base puissent arriver à intensifier leurs échanges, notamment entre pays, il leur faut se regrouper en coopérative.

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