Dakar, 22 sept (APS) – Ndèye Fatou Diaw Guène, une responsable locale du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), a souligné mardi à Dakar, la nécessité d’intégrer la dimension des changements climatiques dans les projets et programmes de développement dans le but d’assurer une meilleure résiliences face aux chocs et catastrophes éventuels.
‘’Les défis climatiques imposent une planification stratégique et inclusive et une intégration de la dimension changements climatiques dans nos plans et programmes pour assurer la résilience face aux chocs et catastrophes’’ a notamment déclaré la cheffe l’unité environnementale et changements climatiques du PNUD.
Intervenant au lancement d’un projet d’appui au plan national d’adaptation aux changements climatiques, elle a réitéré l’importance d’une telle intégration dans les lettres de politique sectorielle des différents ministères.
‘’Cela permettra d’avoir une évaluation participative de l’impact des changements climatiques et des besoins nécessaires pour y faire face afin de renforcer la résilience des populations’’, a-t-elle indiqué.
Elle a expliqué que cette approche constitue un moyen d’obtenir des informations précieuses sur les préoccupations et attentes des population et sur les stratégies, les orientations et les leviers sur lesquels, il faudrait pour une bonne prise en charge de la préoccupation climatique.
L’experte en climat a dans le même temps insisté sur l’importance d’élaborer et de mettre en œuvre des mesures urgentes, adaptées mais également préventives en cas de survenue de catastrophes, faisant notamment allusion aux inondations en cours dans plusieurs pays du continent africain.
‘’Les fortes pluies enregistrées cette année occasionnant des inondations et des dégâts matériels et humains nous rappellent, l’urgence de renforcer la gouvernance au niveau de nos territoires’’, a indiqué Ndeye Fatou Diaw Guène.
S’appuyant sur un rapport du Groupe inter gouvernemental des experts sur l’évolution du climat (GIEC), la responable du PNUD a rappelé qu’une élévation de plus de 2°C des températures conduirait à des vagues de chaleur sans précédent, une perte de la biodiversité et des habitats naturels, et entre autres une baisse plus importante des rendements agricoles.
‘’Les tendances futures pour le Sénégal indiquent une augmentation moyenne située entre 1,17 et 1,4 °C à l’horizon 2035 et une baisse des précipitations à l’horizon 2035. La zone nord du Sénégal verra une baisse de 16 mm en moyenne par rapport à la période de référence (1976-2005)’’ a-t-elle fait savoir.