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MÉDINATOUL SALAM : LE PRÉFET INTERDIT LE MAGAL D’AÏDA DIALLO


  6 Octobre      39        Politique (25356),

 

Mbour, 5 oct (APS) – Le préfet du département de Mbour (ouest), Mor Talla Tine, a notifié à Aïda Diallo, veuve du guide des thiantacounes, Cheikh Béthio Thioune, l’interdiction du Magal qu’elle a annoncé vouloir organiser mardi à Médinatoul Salam, près de cette capitale départementale.

L’autorité administrative a invoqué des ‘’menaces réelles d’infiltration [et] de sabotage’’ pour interdire la tenue de cette manifestation qui devait être organisée en souvenir de l’exil au Gabon, en 1895, du fondateur du mouridime, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).

‘’Par lettre rappelée en référence, vous m’informez de votre intention de tenir, le mardi 6 octobre 2020, à Médinatoul Salam, une manifestation appelée ‘Magal’. En retour, je porte à votre connaissance que les renseignements dont je dispose font état de menaces réelles d’infiltration, de sabotage et de risques certains de se tenir sur la voie publique’’, a écrit M. Tine dans un courrier adressé à Aïda Diallo.

Pour des ‘’raisons évidentes de sécurité’’ liées à l’impératif de préservation de l’ordre et de la quiétude, cette manifestation ne peut, en aucun cas, se tenir sur la voie publique, a argué le préfet de Mbour.

‘’Cependant, au cas où elle doit être organisée dans votre domicile, comme vous l’avez envisagé au cours de nos échanges dans mon bureau, le 3 octobre 2020, je vous invite au respect des prescriptions ci-après : se garder de tout débordement sur la voie publique, quelle que soit sa forme’’, a prévenu Mor Talla Tine dans la lettre dont l’APS a obtenu une copie.

Il invite aussi Aïda Diallo à ‘’bannir toute forme de sonorisation’’, notamment les chants, le tam-tam, les haut-parleurs et la musique. De même lui demande-t-il de ‘’limiter’’ le nombre de participants, afin d’éviter les accidents liés à la bousculade.

L’interdiction de cette manifestation pourrait être considéré comme un énième revers pour Aïda Diallo, qui est considérée par certains comme la personne morale des thiantacounes, les disciples de son défunt mari.

La richissime femme, qui dispute la direction du mouvement thiantacoune au fils aîné de Cheikh Béthio Thioune, s’est déjà vu interdire la tenue de son Magal à Ngabou, dans la commune de Touba (centre), par les autorités religieuses de cette ville, selon plusieurs médias.

Héritière autoproclamée de l’autorité morale et spirituelle de son époux, elle s’est rendue au Mali, il y a quelques jours, pour acheter de nombreux bœufs à immoler le jour du Magal.

Son mari est décédé en mai 2019, en France, des suites d’une maladie. Du vivant de ce dernier, deux personnes avaient été tuées dans des heurts survenus en 2012 à Médinatoul Salam, à la suite d’affrontements entre les thiantacounes.

Quelques heures avant son décès, Cheikh Béthio Thioune avait été condamné à dix ans de travaux forcés pour complicité de meurtre.

D’autres personnes, dont des disciples à lui, avaient été jugées en même temps que lui. Il avait clamé son innocence et promettait de se défendre devant le juge, dès que son état de santé le lui permettait.

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