Boké, 07 oct. (AGP)- 48 heures après son départ forcé, le sous-préfet de Kolaboui, Mamadouba Yakha Camara a expliqué les circonstances dans lesquelles il a réussi à échapper à la vindicte populaire.
Joint au téléphone par le correspondant régional de l’AGP à Boké, l’ancien dignitaire de la commune rurale (CR) de Kanfrandé caché en lieu sûr, raconte sa mésaventure:
« La première tentative a été déjouée aux environs de 14 heures. Ils ont été repoussés par des jeunes qui se sont opposés à la destruction massive des édifices publics et privés. C’est après cette alerte que j’ai déplacé ma voiture. A 19 heures, la foule a débarqué à nouveau pour incendier la chambre de mon adjoint avant de dévaliser la maison et emporter des objets de valeur. »
De passage, a fait savoir le sous-préfet de Kolaboui, « les manifestants se sont aussi attaqués aux locaux de la Police, de la Protection Civile et de la Gendarmerie où ils se sont emparés des dotations (riz), tenues militaires et emporté des armes de guerre. »
Selon M. Camara, « les manifestants ont également vandalisé le siège de l’association des services financiers (ASF) et celui du Crédit rural où ils ont emporté le groupe électrogène. Puis, ils ont vandalisé des boutiques appartenant aux vendeurs de téléphones. »
D’après le premier responsable de la CR de Kolaboui, « les manifestations ou les revendications constituent un droit constitutionnel mais sans les outrepasser. »
Avec l’Etat, a ajouté notre interlocuteur, « on fait toujours le plaidoyer mais on ne donne jamais le délai moratoire. Donc, cette manière de manifester ou revendiquer ne peut pas justifier les casses. »
Interrogé sur l’infiltration des bérets rouges qui auraient ôté la vie à une personne à Kolaboui, le sous-préfet a réagi « je ne peux pas confirmer de la présence des bérets rouges sur le terrain. Mais je reconnais avoir remarqué la présence des gendarmes, policiers et des agents de la CMIS de Kamsar et de Boké. »