Porto-Novo, 23 oct. (ABP) – Le ministre des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé et son collègue de la justice, Sévérin Quenum, en tournée conjointe de sensibilisation des populations dans les départements du Mono et du Couffo sur les violences faites aux femmes et aux enfants, ont appelé mercredi à Aplahoué à une déconfliction sensible des normes socioculturelles qui perpétuent les violences basées sur le genre au sein des communautés.
A la faveur de cette séance de sensibilisation, le ministre de la justice et de la législation, Sévérin Quenum a rappelé que les violences faites aux femmes sont aujourd’hui une préoccupation d’ordre mondial parce qu’elles ne constituent pas seulement des infractions mais une forme de négation des droits humains. C’est pourquoi, fait-il savoir, « d’un même élan et d’un même pied toute la communauté internationale s’emploie à combattre, à lutter contre ce fléau » qui, malheureusement, « endeuille et handicape nos sociétés parce qu’elles empêchent l’épanouissement d’une partie du corps social ».
La présence du garde des sceaux aux côtés de son collègue des affaires sociales se justifie non seulement par la part que le ministère de la justice prend dans la lutte contre les violences faites aux femmes mais aussi et surtout par l’intérêt que le ministère a à faire de la prévention parce que la répression à elle seule ne suffit pas, à signalé Mme Tognifodé.
Le département du Couffo, a laissé entendre Véronique Tognifodé, figure parmi les départements les plus touchés avec des cas d’enlèvement et de séquestration de tous genres.
Selon le ministre, la grossesse qui résulte du mariage chez l’adolescente reste l’un des principaux facteurs de mortalité de la mère et de l’enfant et contribue au cycle de la mauvaise santé et surtout au cycle de la pauvreté. Quant au mariage précoce et abus sexuels, ils portent atteinte aux droits des enfants et des adolescentes.
Le Bénin, insiste-t-elle, entend à l’horizon 2025 être un pays exempt de violences et d’abus de tous genres à l’égard des enfants. Pour ce faire, l’adhésion et surtout l’action des leaders communautaires et religieux est primordiale et leurs capacités méritent d’être renforcées pour une déconfliction sensible des normes socioculturelles qui perpétuent les violences basées sur le genre au sein des communautés.
Tous ensemble ils ont appelé à cesser les violences contre les femmes et les enfants.