Bamako, 26/10/2020 (MAP) – En visite à Bamako, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a affirmé lundi qu’un dialogue n’est possible qu’avec les signataires des accords de paix, mais pas avec les jihadistes.
« Disons les choses très clairement: il y a les accords de paix et puis il y a les groupes terroristes qui n’ont pas signé les accords de paix (…) Les choses sont simples », a-t-il déclaré face à la presse.
Concernant la possibilité d’un dialogue avec les groupes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, il a souligné que la position de la France était celle « des pays du G5 Sahel, c’est la position de la communauté internationale, c’est la position du Conseil de sécurité » de l’ONU.
Pour sa part, le Premier ministre malien de transition, Moctar Ouane, a rappelé que le « dialogue national inclusif », vaste concertation nationale tenue fin 2019 au Mali, « a très clairement indiqué la nécessité d’une offre de dialogue avec les groupes armés ».
Il a estimé qu’il fallait voir en cette possibilité de dialogue « une opportunité d’engager une vaste discussion avec les communautés afin de définir les contours d’une nouvelle gouvernance des espaces ».
La France, qui déploie 5.000 soldats au Sahel, a réitéré après la mutinerie des militaires sa détermination à poursuivre le combat antijihadiste au Mali.
Le colonel Assimi Goïta, vice-président de transition, a lui aussi promis de gagner la « guerre » contre les jihadistes en exprimant son soutien à l’opération Barkahne, la Minusma et à la force du G5 Sahel.