Abidjan, 02/11/2020 (MAP) – Cinq personnes ont été tuées et 34 autres blessées dans un affrontement survenu samedi dernier, jour du scrutin présidentiel, à Téhiri, village au centre-est de la Côte d’Ivoire, selon l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
Ces accrochages ont débuté lorsqu’un groupe de partisans de l’opposition, qui a appelé à la désobéissance civile, avait tenté d’empêcher les partisans du président sortant Alassane Ouattara de prendre part au scrutin au niveau d’un centre de vote, précise l’AIP, citant des sources médicales.
Dimanche, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti d’Alassane Ouattara, a mis en garde l’opposition contre « toute tentative de déstabilisation ».
Plus tôt dans la journée, les partis et groupements politiques de l’opposition ont dit « constater la fin du mandat du président Ouattara », appelant à « l’ouverture d’une transition civile » afin de créer les conditions d’une élection présidentielle « juste, transparente et inclusive ».
Selon les premiers résultats proclamés dimanche soir par la Commission électorale indépendante, Alassane Ouattara pointe largement en tête dans 20 sur les 108 départements que compte le pays, notamment ceux du nord ivoirien.
Les résultats définitifs devraient être proclamés ce lundi en début de soirée, selon la Commission électorale.
Au total, 7,5 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour départager Alassane Ouattara (79 ans) et Kouado Konan Bertin (51 ans), indépendant et dissident du principal parti de l’opposition, le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
Deux autres prétendants inactifs se sont dits « non concernés » par le processus électoral, appelant leurs militants au « boycott actif » et à la « désobéissance civile ». Il s’agit d’Henri Konan Bédidé, ex-chef de l’Etat et chef du PDCI, et Pascal Affi N’Guessan, ex-premier ministre sous Laurent Gbagbo. Ils n’ont pas toutefois retiré officiellement leurs candidatures.