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Présidentielle 2020: La mission d’observation du WANEP estime que la peur et la psychose ont freiné le vote des femmes lors du scrutin


  3 Novembre      41        Politique (25166),

 

Abidjan, 03 nov 2020 (AIP)- Le Centre coordonné d’observation de la Sécurité Electorale des Femmes (COSEF), qui est la cellule genre de la mission d’observation de WANEP-Côte d’Ivoire, a affirmé le lundi 02 novembre 2020, que l’élection du 31 octobre 2020 a eu beaucoup d’incidents, entrainant une faible participation des femmes.

Dans une déclaration, la responsable de cette cellule, a indiqué que sur les 680 observateurs du WANEP-CI répartis sur toute l’étendue du territoire, il y avait 200 observatrices.

Les observateurs et observatrices ont constaté des dysfonctionnements, des incidents et insuffisances depuis la campagne présidentielle, du 15 au 29 octobre, jusqu’au vote du 31 octobre 2020.  Ces observateurs ont pu constater le déroulement du scrutin dans 1974 bureaux de vote sur les 4760 ciblés.

Malgré la peur et la psychose autour du scrutin, des femmes étaient présentes dans les rangs, dans 2372 bureaux de vote observés, soit 89,46 %. Elles étaient moins de 10% dans les rangs de 561 bureaux de vote, entre 30 et 50% dans les rangs de 660 bureaux de vote (BV1 EPP municipalité 1 commune Touba – Bafing ; BV1 lycée moderne de MAN – commune de Man -Région Tonkpi) et plus de 50% dans les rangs de 358 bureaux de vote (BV4, EPP Quartier Sozoribougou, Korhogo, Poro / BV1, Collège les Pingouins, Abobo, lagunes, Abidjan).

Au niveau des représentants des candidats, des femmes représentantes du RHDP étaient présentes dans 8,4% des bureaux de vote visités. Au niveau des observateurs du scrutin, dans 26,78% des cas, les plus fortes proportions d’observatrices ont été notées dans les équipes du CNDH, ONUFEMMES, CSCI et à la Fondation Djigui.

Cette faible participation des femmes s’expliquerait par une atmosphère de peur et de psychose entretenu entre les acteurs politiques, avec l’opposition qui a appelé à la désobéissance civile consécutive à une crise de confiance entre les acteurs politiques, un déficit de dialogue politique et aux contestations de la candidature pour un troisième mandat consécutif du Président sortant.

Au regard des craintes évoquées, le WANEP-CI recommande, entre autres, au Gouvernement, de veiller à l’inclusivité de tous les acteurs y compris des groupes vulnérables au processus électoral, d’encourager la participation des femmes dans les processus électoraux à tous les niveaux , de veiller au respect et à la protection des droits des personnes vulnérables, et d’œuvrer à la bonne tenue de toutes les consultations électorales.

A la Commission électorale indépendante (CEI), il recommande d’avoir le consensus sur le fichier électoral, de renforcer l’indépendance de la CEI, d’iintégrer le genre dans l’organisation, et d’encourager la participation des femmes dans les processus électoraux.

Aux partis politiques et aux candidats, le WANEP propose la non-violence et l’encouragement de la participation des femmes aux postes de décision. Quant aux forces de défense et de sécurité, elles sont invitées à maintenir l’ordre dans le strict respect des droits de l’homme et d’impliquer davantage de femmes dans la sécurisation du processus électoral.

Les médias et presses en ligne sont à leur tour invités à respecter l’éthique et la déontologie du métier de journalisme, s’abstenir de diffuser toute information qui pourrait exacerber la crise, et encourager la participation des femmes journalistes dans la communication liée aux élections.

Aux leaders religieux et traditionnels, de continuer à prêcher la paix et la concorde sociale et avec la société civile, d’intensifier leur rôle de veille et d’alerte.

Le Réseau Ouest-africain pour l’Édification de la Paix (WANEP)  a été fondé en 1998 en réaction aux guerres civiles qui ont durement touché l’Afrique de l’Ouest dans les années 90. Au fil des ans, il est parvenu à établir de solides réseaux nationaux dans chaque État membre de la CEDEAO, en rassemblant plus de 500 organisations membres dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest.   

(AIP)

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