Dakar, 10 nov (APS) – La problématique majeure de la migration des jeunes, en particulier l’émigration clandestine, ne peut trouver une solution durable qu’avec la définition d’une stratégie mobilisant les différents acteurs concernés, a estimé mardi la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises, Assome Aminata Diatta.
Aussi « des synergies devront être développées entre les différentes structures intervenant » dans le projet « Défi-Archipelago », pour dit-elle « parvenir aux résultats dont la portée sera hautement significative dans l’amélioration des conditions de vie des jeunes migrants et aspirants à la migration ».
Mme Diatta présidait, mardi, le lancement officiel de cette initiative africaine et européenne pour la formation professionnelle, prévue dans quatre régions : Dakar, Diourbel, Kolda et Louga.
Aminata Assome Diatta note que « cette cérémonie se tient dans un contexte marqué par la recrudescence du phénomène de l’émigration clandestine des jeunes ».
Elle a rappelé que « face aux défis du chômage, du sous-emploi des jeunes, le gouvernement du Sénégal, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, a mis en œuvre un certain nombre de programmes au cours de ces dernières années ».
« Ces efforts bien qu’ayant donné des résultats importants, n’ont pas encore permis de relever tous les défis. C’est pourquoi je salue la pertinence du projet Défi Archipelago au Sénégal », a-t-elle lancé.
Elle a exhorté à « renforcer davantage les compétences techniques et l’employabilité des jeunes bénéficiaires dans les secteurs porteurs déjà identifiés, notamment l’agriculture, les BTP et la transformation des produits agroalimentaires, en vue d’améliorer leur insertion sur le marché du travail ».
Mme Diatta a par ailleurs invité « les partenaires techniques et financiers à examiner les possibilités de renforcement du projet avec un financement beaucoup plus conséquent pour non seulement élargir les cibles au niveau des régions concernées mais également augmenter les régions bénéficiaires ».
D’un montant de six cent mille euros, ce projet vise à augmenter les opportunités d’emplois pour les jeunes chômeurs et migrants des régions de Dakar, Diourbel, Louga et Kolda.
Il est piloté par les chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture.