Dakar, 10 déc (APS) – Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop, justifie la forte pression sur l’élevage ovine et la consommation de viande qui en résulte par l’importance de la population, quatre fois plus importante en nombre, en comparaison des effectifs du cheptel.
Le ministre de l’Elevage a fait cette précision lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du budget 2021 de son département.
Il répondait à l’interpellation de certains parlementaires qui déploraient le manque de statistiques et d’indicateurs fiables concernant l’élevage, des données considérées comme indispensables pour « une bonne planification et la mise en œuvre d’actions pertinentes ainsi que le suivi-évaluation ».
Selon un rapport parlementaire qui revient sur les préoccupations de certains parlementaires lors de la commission technique, le ministre de l’Elevage a été notamment interpellé sur les pertes de devise liées à l’importation de bêtes durant la fête de la Tabaski, ’’en provenance de pays semi-désertiques (Mali, Mauritanie), alors qu’au Sénégal, toutes les conditions sont réunies pour le développement de l’élevage.’’
’’Cette pratique a pour effet d’enrichir des éleveurs étrangers au détriment de ceux du Sénégal’’, poursuit le rapport, citant des députés.
Aly Saleh Diop, rappelant l’appartenance du Sénégal à l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), une zone de libre-échange, a souligné que ’’le contexte de l’élevage dans ces pays est différent », en parlant du Mali et de la Mauritanie.
Ces pays « disposent d’espaces de pâturage assez étendus et un cheptel de bovins et ovins plus importants que le nôtre’’, a fait valoir le ministre de l’Elevage et des Productions animales.
Parlant de la célébration de la Journée nationale de l’élevage, il a indiqué que ’’compte tenu de la crise sanitaire, l’option retenue cette année consistera à recevoir tous les représentants d’éleveurs et les conclusions issues de ces rencontres seront transmises au chef de l’Etat’’, Macky Sall.
Pour l’exercice 2021, le budget du ministère de l’Elevage et des Productions animales a été arrêté à 27 milliards 104 millions 615 mille 459 francs CFA en crédits de paiement, contre 115 milliards 283 millions 607 mille 584 FCFA en autorisations d’engagement.
Il a été adopté lors d’un vote à huis clos, en raison de l’épidémie du COVID-19, indique le rapport de la commission des lois de l’Assemblée nationale transmis le même jour à l’APS.