Lomé, 11 déc. (ATOP) – Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) et l’Union européenne (UE) ont organisé, le jeudi 10 décembre à Lomé, un dîner à l’intention des professionnels des médias, sous le thème « Les droits de l’homme à l’épreuve de la COVID-19 », dans le cadre de la célébration du 72ème anniversaire des Droits de l’Homme.
Cette rencontre a été présidée par le ministre en charge des Droits de l’Homme, porte-parole du gouvernement, Christian Trimua. Elle a connu la participation du chef de la délégation de l’UE, Joaquin Tasso Vilallonga ; des représentants des ministères en charge de la Justice et de la Protection civile ; des membres du corps diplomatique accrédités au Togo ; des délégations de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) au Togo ; des responsables des associations et ONG œuvrant dans la défense et la promotion des droits de l’homme ; des journalistes et responsables des médias, ainsi que des partenaires techniques et financiers.
Ce dîner de presse est motivé par le constat selon lequel la crise sanitaire a occasionné un relâchement en ce qui concerne le respect des droits de l’Homme. L’objectif est d’échanger et de rappeler aux journalistes et tous ces acteurs de défense, de protection et de promotion des droits de l’Homme, le respect des droits fondamentaux humains même en cette période de pandémie due au coronavirus.
Les participants ont débattu autour de trois panels. Le premier a porté sur « La crise de la COVID-19 et le droit à l’éducation », le deuxième sur « La crise de la COVID-19 et le droit à la santé et à la protection sociale » avec une attention particulière portée sur les handicapés et autres groupes vulnérables et le troisième sur « La crise de la COVID-19 et les droits civils et politiques ».
Le président du conseil d’administration du CACIT, Me Amegan Claude a indiqué que cette pandémie a entrainé une régression des droits sociaux, économiques et politiques. « Nous estimons que nous devons reconstruire notre société et cela suppose que nous devons être ensemble pour ne pas baisser la garde en matière des droits de l’Homme quelle que soit la situation. Nous devons consolider la solidarité nationale tout en respectant les droits humains, même en ces moments de crise sanitaire », a souhaité le président.
Selon lui, durant cette crise il y a eu des exactions, des brimades allant à l’encontre du respect de l’intégrité et cette pandémie a fait que des gens ont perdu leurs emplois, ce qui équivaut à une violation du droit au travail, à un salaire et entrainé beaucoup de dérives en ce qui concerne le respect des droits de l’homme. « Cette situation reste un défi et nous devons tous être soudés pour ramener les droits de l’homme à leurs niveaux, comme ils étaient avant », a dit Me Amégan.
Le ministre en charge des Droits de l’Homme a, aux termes des panels, passé en revue les efforts du gouvernement en matière de respect de l’intégrité des populations sur tous les plans en cette période de pandémie.
Il a énuméré l’assistance sociale (Novissi), économique (appui au PME/PMI) et sanitaire (renforcement sur le plan infrastructure et équipement adéquat et des capacités du personnel soignant) dont elles ont bénéficié depuis l’avènement de cette crise. Le ministre a également rassuré les représentants des différents organes de presse et les acteurs impliqués dans la défense des droits de l’Homme au Togo, de l’engagement du gouvernement a toujours préserver les droits de l’Homme.
Le chef de la délégation de l’UE a pour sa part réitéré au gouvernement, l’appui financier et technique de son institution, dans le cadre du renforcement et de la consolidation de l’Etat de droit au Togo. « Nous constatons les efforts du gouvernement et nous sommes aussi conscients des défis à relever dans ce domaine. Nous sommes donc disposés à accompagner le gouvernement dans son souci à garantir les droits fondamentaux à tous les citoyens togolais », a-t-il ajouté.