Porto-Novo, 14 déc. (ABP)-Les filles mères déscolarisées et des adolescentes de 15 à 17 ans de Kouandé, au détour d’un atelier d’expression dénommé « Feu de joie » organisé dans le cadre de la semaine de santé, ont exposé vendredi les problèmes qui affectent leur équilibre psychique et hypothèquent leur avenir.
Aussi diversifiés que complexes, ces filles mères ont évoqué des problèmes de mariage forcé, de viol, des difficultés pour certaines à payer leurs contrats de formation ou à joindre les deux bouts, parce qu’orphelines, du manque d’affection et du rejet des parents.
« J’ai échoué trois fois au certificat d’étude primaire (CEP), parce que mon père me maudit à chaque fois que je vais à l’examen, aujourd’hui, grâce à Plan Bénin je suis en apprentissage et il veut que j’abandonne pour me marier à un monsieur que je ne connais pas », a confié presque inconsolable B.F, une des filles.
A travers des techniques d’assurance et de confiance en soi et en l’avenir, elles ont reçu une thérapie de groupe. « Ce n’est pas le moment de perdre espoir, parce que vous êtes encore très jeunes, considérez tout ce que vous vivez actuellement comme des épreuves de vie, que vous avez d’ailleurs le devoir de surmonter », a fait savoir aux filles le psychologue Alexis Ganlalo. Il a insisté sur le fait qu’elles sont maitresses de leur destin et qu’aucune croyance aussi culturelle ou identitaire soit elle, ne doit ébranler leur volonté et leurs efforts à se forger un avenir meilleur.
Il faut aussi noter que certaines de ces filles, les plus affectées qui ont dejà tenté de se suicider, ont, en plus de la thérapie de groupe, bénéficié des consultations psychologique directes et privées.