Saint-Louis, 24 déc (APS) – Le conseil municipal de Saint-Louis (nord) est la seule entité habilitée à statuer sur les choix de la commission chargée de la dénomination des rues, places et édifices publics de ladite ville, précise Aïda Mbaye Dieng, première adjointe du maire de cette commune.
La commission de dénomination des rues, places et édifices publics de la commune de Saint-Louis a pour seul rôle de ‘’faire des propositions pour les noms qui devront être dédiés à ces nouvelles dénominations’’, a-t-elle dit.
Elle a fait cette précision à la suite du débat sur le mouvement visant à débaptiser des statues, rues et bâtiments portant des noms de colonisateurs.
‘’Les propositions seront ensuite soumises aux membres du conseil municipal, qui sont les seuls habilités à entériner les choix de la commission’’, a soutenu Mme Dieng à la fin d’une réunion de la commission de dénomination des rues et édifices publics.
Cette instance est composée d’élus, de membres de la société civile, de représentants du curé, de l’imam de la principale mosquée de la ville, du centre régional de documentation et de notables de Saint-Louis.
Aïda Mbaye Dieng affirme que cette commission municipale ‘’n’a pas de décision à prendre, mais elle fait des propositions qui sont remises au maire de la ville, et c’est ce dernier qui les propose au conseil municipal pour qu’elles soient validées ou invalidées’’.
‘’La dernière étape de la validation des propositions de la commission, ce n’est pas le maire, mais les membres du conseil municipal, qui sont élus par les populations de Saint-Louis’’, a-t-elle insisté.
A la suite à la mort de George Floyd, un Afro-américain tué lors de son arrestation dans la ville américaine de Minneapolis, les statues des esclavagistes et des colonisateurs sont déboulonnées ou vandalisées aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique.
Suivant ce mouvement, le conseil municipal de Saint-Louis a débaptisé la place Faidherbe, devenue place Baya-Ndar, en réponse à la contestation des symboles du passé colonial.
La statue Faidherbe, du nom d’un ancien gouverneur général du Sénégal pendant l’époque coloniale, se trouve depuis lors dans le collimateur des contestataires.
