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KHOUDIA DIAGNE, PREMIÈRE FEMME DIRECTRICE DES ARTS, LA VOLONTÉ DE FÉDÉRER AUX AFFAIRES


  5 Janvier      66        Arts & Cultures (3054),

 

Dakar, 5 jan (APS) – La nouvelle directrice des arts, Khoudia Diagne, première femme à occuper ce poste, est attendue pour apporter une touche féminine à la relance du secteur culturel, en mettant à profit son expertise et son background au sein du ministère de la Culture dont elle dirigeait, jusqu’à sa nomination, la cellule des études et de la planification.

Mme Diagne, taxée quelquefois de féministe, ce qui ne constitue pas en soi un affront, peut compter sur sa vision du management, portée sur l’exigence de toujours fédérer, pour atteindre les objectifs qui lui ont été assignés.

« Je sais que beaucoup d’efforts ont été faits et sont en train d’être faits, mais nous voulons encore plus fédérer ce secteur, les mettre ensemble, nous mettre ensemble pour relever les nombreux défis qui sont devant nous », fait-elle valoir.

Elle a fait part de sa « fierté » et de sa « reconnaissance à l’autorité », en l’occurence au ministre de la Culture et de la Communication ,Abdoulaye Diop, qui a eu confiance en elle et en son profil pour la proposer à ce poste.

Khoudia Diop note que la tutelle a eu la délicate courtoisie de discuter avec elle avant de faire au chef de l’Etat la proposition de sa nomination.

« Il est vrai que j’ai eu à discuter auparavant avec mon ministre (…), que mon travail soit reconnu et récompensé, fait toujours plaisir », dit Mme Diagne, titulaire d’un master en gouvernance et management public de l’Université Léopold-Sédar-Senghor d’Alexandrie (Egypte).

« Quand j’étais coordonnatrice de la cellule des études et de la planification, qui s’occupe de tout ce qui est stratégie, orientation et suivi des projets au ministère de la Culture, nous avons eu l’occasion de beaucoup travailler et il a vu le travail fait sur les orientations du secteur », explique-t-elle pour parler de ce qui a motivé le ministre à porter son choix sur sa personne.

Depuis 2018 à la tête de la cellule des études et de la planification, Khoudia Diagne a contribué à actualiser la lettre de politique sectorielle de développement (2019-2023) du département de la Culture, mais aussi à identifier des programmes en adéquation avec le Plan Sénégal émergent (PSE), une stratégie décennale sur la période 2014-2023, à partir de laquelle le gouvernement compte conduire le Sénégal à l’émergence.

Khoudia Diagne est aussi à l’origine de l’élaboration d’un cadre de mesure de rendement, un outil permettant d’évaluer et de suivre les stratégies et actions identifiées dans tous les programmes du ministère de la Culture.

La nouvelle directrice des arts avait auparavant fait valoir ses compétences pendant deux ans à la cellule des études et de la planification du ministère de la Formation professionnelle, après avoir passé dix ans à la Direction de la cinématographie, où elle a occupé plusieurs charges, dont celle de chargée d’animation cinématographique en direction des jeunes.

Elle a ensuite été promue chef de bureau de la gestion financière et chef de division administrative et financière au sein de cette même direction, des années qui l’ont forcément préparée à ses nouvelles fonctions, qui relèvent d’un « poste stratégique », reconnait-elle.

Aussi ne compte-t-elle pas perdre de temps à prendre ses marques, en particulier après l’adoption par l’Assemblée nationale, mercredi dernier, de la loi sur le statut de l’artiste et des professionnels de la culture, après plus d’une décennie d’attente.

A court et moyen terme, la feuille de route de la nouvelle directrice des arts consiste à travailler sur l’élaboration des textes d’application de ladite loi pour qu’ils soient disponibles le plutôt possible.

Le chantier qui l’occupe en attendant concerne la répartition, au plus vite, de l’aide de 2,5 milliards de francs CFA octroyée par le chef de l’Etat aux acteurs de la culture, pour les aider à faire face aux effets négatifs du Covid-19 sur leurs activités à l’arrêt depuis l’apparition de la maladie au Sénégal, le 2 mars dernier.

« Avec l’accompagnement d’un bon consultant et les acteurs culturels qui étaient jusque-là impliqués dans le processus, je ne vais pas être trop optimiste, mais j’espère que d’ici la fin 2021, nous aurons nos textes d’application », déclare-t-elle, se disant convaincue que « les femmes sont aussi capables que les hommes dans n’importe quel poste ».

Au-delà, la direction des arts se projette sur d’autres chantiers à moyen et long terme, avec l’organisation et le fonctionnement du « Village des arts », après la phase de sa rénovation.

La professionnalisation des acteurs des arts compte également parmi les dossiers sur lesquels la contribution de la nouvelle directrice des arts est attendue, espérée même.

« Nous avons comme défi aussi d’organiser et de structurer plus encore » le secteur des arts, « d’aider à la professionnalisation des acteurs dans une perspective à moyen et long terme, en plus de l’agenda de la direction qui s’occupe de la gestion du Fonds de développement des cultures urbaines et de l’organisation des manifestations inscrites à l’agenda culturel » du Sénégal, indique-t-elle.

Khoudia Diagne insiste surtout sur la nécessité de conduire une réflexion de la relance des activités culturelles, fortement handicapées par le nouveau coronavirus.

« La pandémie de Covid-19 a touché toutes les couches sociales, mais les acteurs culturels ont ressenti plus que d’autres cette crise sanitaire. Nous réfléchissions » sur cette question, conformément aux instructions du ministre de la Culture et de la Communication et le chef de l’Etat, qui « essaient de trouver des solutions (…) » à cette situation, assure-t-elle.

La nouvelle directrice des arts a évoqué en particulier « un plan de relance pour remettre sur les rails les activités culturelles », parmi de nombreuses propositions comme la mise en place d’un un fonds de garantie pour la culture.

Khoudia Diagne, native de Dakar, a notamment fréquenté le collège Lamine-Guèye et le lycée mixte Maurice-Delafosse, avant d’intégrer l’Ecole nationale des arts où elle obtient une licence en animation culturelle et finit major de sa promotion en 2005.

Ce statut de major de sa promotion lui a valu de faire toute sa carrière au sein des services centraux du département de la Culture à Dakar, ce qui l’a motivée davantage à s’intéresser à d’autres domaines de formation.

Khoudia Diagne obtient ainsi un master en gestion des ressources humaines en 2010, à l’Institut professionnel d’entreprises de Dakar.

La nouvelle directrice veut aller vite et prend date déjà dans un ou deux ans, pour faire une évaluation de son action : faire le point et tracer des perspectives d’avenir, un exercice qu’elle aime plus que tout, assure-t-elle.

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