Johannesburg, 10/01/2021 -(MAP)- Une procédure disciplinaire sera engagée contre Khusela Diko, porte-parole du Président sud-africain, sur fonds d’allégations de corruption, a annoncé dimanche la Présidence sud-africaine.
Cette décision a été prise après que Mme Diko s’est abstenue de révéler ses intérêts financiers à l’Unité spéciale d’enquête (SIU) au cours de ses investigations sur son implication présumée dans une affaire de corruption liée à un appel d’offres d’équipements de protection personnels (EPI) au début de la pandémie de la Covid-19, a expliqué la présidence dans un communiqué.
Mme Diko avait pris un congé spécial en juillet dernier suite aux accusations qui ont été portées contre son mari, selon lesquelles il s’était attribué illégalement des contrats d’EPI par le biais du département de la Santé de la province de Gauteng (Johannesburg et Pretoria).
La Présidence sud-africaine a fait remarquer également que la SIU n’a jusqu’à présent obtenu aucune preuve confirmant l’implication de Mme Diko dans l’attribution de deux contrats par le ministère de la Santé de Gauteng à l’entreprise possédée par son mari ou tout autre irrégularité liée à cette affaire.
Vendredi, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait indiqué que la corruption et les controverses impliquant les hauts dirigeants du parti du Congrès national africain (ANC/au pouvoir) ont affaibli cette formation politique et approfondi le gap qui sépare le parti et le peuple.
Mettant en garde que ces conflits internes «nous consument et nuisent au travail que nous devons faire pour unir et transformer notre société», il a affirmé que les membres du parti qui sont poursuivis pour corruption seront «sommairement suspendus».
Les allégations de corruption se sont multipliées contre plusieurs hauts responsables de l’ANC. En novembre dernier, un mandat d’arrêt a été émis contre le Secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule, poursuivi pour son rôle présumé dans un contrat d’audit dont la valeur est estimée à 255 millions de rands (plus de 16 millions de dollars), alors qu’il était premier ministre de la province du Free State.
La Commission d’intégrité du parti avait statué en décembre que M. Magashule doit se retirer de ses fonctions, en attendant l’issue de son affaire de corruption devant la justice.