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BILAN DE LA SITUATION SECURITAIRE DU 2E SEMESTRE 2020 :  PLUS DE 200 AGENTS DES FORCES DE SECURITE INDELICATS SANCTIONNES SELON LE MINISTRE DE LA SECURITE


  26 Janvier      50        Securité (2994),

 

Lomé, 26 jan. (ATOP) – En conférence de presse, le jeudi 21 janvier à Lomé, sur le bilan de la situation sécuritaire du 2è semestre 2020, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Gal. Yark Damehame a fait le point sur la situation des sanctions infligées aux personnels des forces de sécurité indélicats. Il avait à ses côtés son collègue en charge du Transport routier, Affoh Atcha-Dédji.
Au dire du ministre de la sécurité, au total 225 personnels des forces de sécurité dont 88 policiers et 137 gendarmes ont été sanctionnés. Les sanctions, a-t-il ajouté, sont proportionnelles à la gravité des fautes commises.
Un mois d’arrêt de rigueur
Le patron de la sécurité a précisé que 216 agents dont 79 policiers et 137 gendarmes ont écopé d’un mois d’arrêt de rigueur. Les motifs retenus contre eux sont l’indiscipline, l’inconscience professionnelle, la négligence, l’abandon de poste, le vol, le racket, la cupidité et l’indélicatesse.
Exclusion temporaire pour 6 mois après deux mois d’arrêt de rigueur
Gal. Yark a également signalé les cas d’exclusion temporaire pour 6 mois de cinq (5) policiers après deux mois d’arrêt de rigueur. Il leur est reproché leur implication dans les trafics de tout genre, l’usage excessif de la force, les violences volontaires et les bavures.
S’agissant du 1er cas, le ministre a précisé qu’il s’agit d’un policier en services au sein de l’opération Koundjoaré. Cet agent, a poursuivi Gal Yark, a été coauteur de violences corporelles infligées à deux (2) suspects dont un a trouvé la mort.
Le 2è cas, d’après le premier responsable de la sécurité, concerne un policier agissant en complicité avec ses camarades pour la plupart réformés. Ceux-ci, a-t-il précisé, font des descentes dans des maisons de revendeurs des produits prohibés pour leur extorquer des fonds ou saisir illégalement leurs produits prétextant être des policiers en mission commandée.
Le 3è policier, selon le patron de la sécurité, a fait usage excessif de la force. Il a tiré 5 cartouches de revolver atteignant mortellement un individu qui tentait de s’échapper lors de sa conduite au commissariat.
Quant au 4è policier, exclu comme les autres pour 6 mois, il lui est reproché, d’après le ministre, d’avoir violemment frappé, à l’aide d’une cordelette, un conducteur de tricycle conduit au poste le blessant grièvement à la tête. La victime qui est tombée évanouie, a été évacuée au CHU SO pour les soins intensifs, a précisé Gal. Yark. Cette situation, à ses dires, a créé un soulèvement populaire dans la ville d’Atakpamé bloquant la circulation sur la nationale No 1 pendant plusieurs heures.
Les radiations
Le ministre, a en outre, annoncé les cas de radiations de cinq (5) autres policiers. Ils sont accusés, au dire du Gal. Yark, d’avoir exercé des bavures ayant entrainé morts d’homme, de trafics de tout genre, d’usage excessif de la force, d’escroquerie et de violences volontaires. Le ministre a laissé entendre que tous ces policiers ont été mis à la disposition de la justice.
S’agissant du 1er cas, le ministre a parlé d’un policier qui étant de service, a abandonné son poste et s’est retrouvé au volant de la voiture d’un usager qu’il a interpellé pour violation du couvre-feu. « Interpellé par les agents de la force anti-pandémie, il a tenté de faire passer sa victime pour son frère avant d’être démasqué », a confié Gal Yark.
Le 2è cas, a affirmé le patron de la sécurité, concerne un policier qui, pour défendre deux militaires qui se bagarraient avec un civil, a fait usage de son arme sans sommation. Le tir a atteint mortellement le civil, a-t-il ajouté.

Concernant le 3è cas, il s’agit d’après le ministre, d’un policier en mission de distribution de la soupe dans les carrefours. Ce policier, a précisé le premier responsable de la sécurité, a, lors de sa mission, monnayé cette soupe à un stagiaire contre la somme de mille francs (1000F).
Le 4è policier, a en croire Gal. Yark, a été interpellé nuitamment dans l’enceinte de l’Ecole supérieure des affaires (ESA) à Agoè par les agents de sécurité de ladite école, en possession d’une somme de 1.800.000 FCFA en faux billets. « Il s’apprêtait à s’introduire au secrétariat après avoir volé le portable d’un agent de sécurité. La perquisition à son domicile a permis de retrouver plusieurs objets issus de ses forfaits antérieurs ainsi qu’une somme de 1.040.000 FCFA en faux billets qu’il aurait obtenue en transigeant avec un faussaire », a expliqué le ministre.
Quant au dernier policier radié, le patron de la sécurité souligne qu’en dépit de son statut de policier, l’intéressé procède avec ses camarades civils à des braquages sur les citoyens et à des vols de motos. Ces individus, a précisé Gal. Yark, procèdent sous couvert d’un service de patrouille.

Pour le ministre de la sécurité nul n’est au-dessus de la loi. « Il est inadmissible que ceux qui sont censés protéger la population violent eux-mêmes la loi en posant des actes répréhensibles», a-t-il martelé. Gal Yark a, encore une fois, saisi l’occasion, pour appeler les personnels des forces de sécurité à exercer leur « noble » mission « avec dignité, responsabilité et professionnalisme pour éviter des sanctions ».

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