Abidjan, 22 oct 2021 (AIP)- Une passe d’armes à fleurets mouchetés a cours entre une coalition de 25 souscripteurs et un opérateur immobilier pour le remboursement de 32 millions de Francs CFA après n’avoir pas eu leurs logements promis avec des difficultés administratives pour se faire rembourser.
« Le gouvernement, pour bien faire les choses dans le but de protéger les souscripteurs des logements sociaux, a pris soin de prendre une disposition en vue de la rupture du contrat par l’une des parties. Cette procédure consiste à permettre à chaque souscripteur désistant de se faire rembourser s’il en manifeste le désir. Car le compte est logé dans un compte séquestre auquel ni l’opérateur immobilier n’a accès, ni même le ministre chargé du logement et de la construction pour empêcher que des promoteurs véreux ne puisent dans le fond des souscripteurs », a expliqué N’Goran Charles à l’AIP.
Malheureusement, le promoteur immobilier Kouassi Koffi Félix, patron de l’entreprise Amaos, aurait contourné la procédure mise en place par le gouvernement pour « puiser dans le compte dit séquestre au détriment des souscripteurs qui subissent pour ainsi dire deux préjudices : non seulement, ils n’ont pas reçu de logement, mais il leur est impossible de se faire rembourser », déplore N’Goran Charles.
Les pieds de grue, devant les locaux d’Amaos, où personne ne leur prête attention, la direction du Guichet unique du Foncier (GUF) et la direction générale du Logement, ne leur répondant pas non plus, N’Goran Charles et ses amis en appellent à l’arbitrage de l’Etat.
« Il n’en est rien », a répondu le directeur d’Amaos qui pointe une méconnaissance de la procédure par les concernés, soulignant que seul le secrétaire d’Etat N’Guessan Koffi Lataille peut leur délivrer la levée de la mainmise sur le compte séquestre, et dès que cela est fait, « ils auront leur argent », a répondu le patron d’Amaos, Kouassi Koffi Félix, interrogé par l’AIP.
L’Administration du Président Ouattara a lancé une vaste campagne de construction de 100 000 logements sociaux par an pour faire face à la pression d’un besoin de 400 000 logements chaque année pour couvrir les besoins aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, un projet en mal de nombreuses difficultés.