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72EME SESSION DE L’OMS POUR L’AFRIQUE : LE TOGO PARTAGE SON EXPERIENCE DE CONTRACTUALISATION


  23 Août      49        Santé (15376),

 

Lomé, 23 août (ATOP) – Le Togo a partagé son expérience sur l’approche contractuelle des formations sanitaires publiques du pays, le lundi 22 août, au cours d’un panel animé par le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, Pr Moustapha Mijiyawa.

L’exposé est axé sur des questions relatives à l’approche de contractualisation ; aux critères d’évaluation ; aux résultats, aux enseignements et aux prochaines étapes de cette contractualisation, un projet commencé en 2017 avec le Centre hospitalier régional (CHR) d’Atakpamé. Il ressort de l’intervention du ministre, que le Togo a opté pour la contractualisation parce qu’il y a eu « un fossé entre les ressources allouées qui augmentent au fil des années et les prestations » ainsi que « la dégradation des formations sanitaires du pays avec une désaffection des populations ».

La contractualisation, un mécanisme de gestion efficiente

D’après Pr Mijiyawa, les écarts des chiffres entre les données du Centre hospitalier universitaire SylvanusOlympio (CHU SO) de Lomé, avant la contractualisation, et celles de l’hôpital périphérique confessionnel d’Afagnan, ont amené le gouvernement à opter en faveur de cette approche. Pour le ministre en charge de la Santé, l’hôpital CHU SO « comptait à peu près, six fois plus d’agents que l’hôpital d’Afagnan et plus de onze fois de médecins. Les paramédicaux, il y en avait cinq fois plus au CHU SO, le nombre de lits est quatre fois supérieur, tout en sachant que l’hôpital confessionnel n’est pas à but lucratif  mais, quand on compare les recettes c’est à peu près les mêmes choses ».

Pr Mijiyawa a indiqué que la contractualisation est un contrat signé avec une entité non étatique pour la mise en place d’un mécanisme et des outils en vue d’une gestion efficiente. Selon lui, cette entité doit s’intégrer au sein de l’hôpital avec un comité de trésorerie composé du conseil d’administration, du conseil médical consultatif, des chefs de services, des syndicats, des représentants de tous les corps de métier et aussi du contractant. « Ce comité évalue les recettes et décide des dépenses à effectuer. Les ressources humaines et financières et les infrastructures, entre autres, relèvent du domaine de l’Etat », a précisé le ministre.

Des résultats satisfaisants

Evoquant les critères basiques d’évaluation, le ministre en charge de la Santé a énuméré les taux de fréquentation, de consultation, et d’hospitalisation, le nombre d’actes, la disponibilité des médicaments et le chiffre d’affaires. Il a mentionné également l’écart dégagé, les effets collatéraux des résultats engrangés et la satisfaction des patients.

A partir de ces critères d’évaluation, Pr Mijiyawa a partagé quelques résultats engrangés. Il s’agit, entre autres, de l’augmentation des consultations à 28%, des hospitalisations à 55%, de la chirurgie à 49%, du laboratoire à 90%, de la maternité à 25% et de la pharmacie à 75%. Il ressort que ces chiffres d’affaires sont étroitement liés aux différents actes posés caractérisant chaque domaine. « Ces résultats motivent les partenaires qui visitent les entités contractuelles à augmenter leur apport. A ce jour, il y a plus de 600 millions de FCFA de matériels d’équipements ou de réhabilitation qui ont été injectés dans les huit formations sanitaires soumis à la visite des partenaires lors de leur passage au Togo », a-t-il signifié.

« Schématiquement, ce qu’on paie au contractant, c’est 6% du budget de fonctionnement alloué aux formations sanitaires et ce qu’il reçoit représente aujourd’hui moins de 20% de l’écart du chiffre d’affaires enregistrés », a souligné le ministre. Cet écart permet, dit-il, de payer les dettes relatives aux salaires et aux primes des agents sur le budget du CHR d’Atakpamé par exemple. « Il y avait aussi 46 millions de FCFA de découvert qui ont été épongés durant les six premiers mois de la contractualisation. La même chose est observée dans presque tous les hôpitaux soumis à la contractualisation », a poursuivi le ministre.

Des résistances surmontées

Le ministre a fait également savoir qu’ils ont rencontré des difficultés relatives aux réticences et aux résistances vis-à-vis des acteurs de toutes catégories eu égard à cette nouvelle approche. Selon lui, avec les résultats engrangés, les uns et les autres sont convaincus surtout la population. « Nous comptons faire l’extension de l’expérience sur l’ensemble des formations sanitaires du pays et nous le ferons par paquet », a informé Pr Mijiyawa.

Une amélioration de l’offre de soins

Intervenant sur l’expérience du Togo, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr MatshidisoMoeti a souligné que ce mécanisme s’inscrit dans le cadre du partenariat public-privé pour la promotion de soin de santé primaire durable. Elle a indiqué que l’approche contractuelle du Togo est orientée sur une amélioration de la gouvernance financière avec à la clé une optimisation des ressources. Dr Matshidiso a dit avoir visité le CHR d’Atakpamé lors d’une mission dans le pays en 2019. « Les échanges que j’avais eus avec les acteurs de l’hôpital m’ont permis d’avoir leurs appréciations de la mise en œuvre de la réforme. Les résultats indiquent non seulement une augmentation nette des recettes propres des formations sanitaires mais, surtout une amélioration de l’offre de soins en termes de taux de satisfaction élevé des usagers dans les hôpitaux contractualisés qui servira de socle à la couverture maladie universel au Togo », a-t-elle affirmé.

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