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A Genève, Tshisekedi réclame un tribunal pénal pour les crimes commis en RDC


  28 Février      52        Société (44866),

 

Genève, 27 février 2023 (ACP).- La République démocratique du Congo secouée depuis des décennies par l’agression rwandaise, a réclamé, lundi, au Conseil de droits de l’homme à Genève, la création d’un Tribunal pénal international pour son pays et d’une Cour pénale spéciale.
« …s’agissant des poursuites pénales pour des crimes imprescriptibles, le Gouvernement de la RDC continue à plaider pour la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC, afin d’élucider les 617 incidents documentés dans le Rapport Mapping du Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme », a déclaré Félix Tshisekedi à la tribune de la 52ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies ouvert lundi à Genève (Suisse).
« Il est impérieux de mettre fin aux aventures guerrières du Rwanda à l’Est de la RDC, pour créer les conditions objectives de réalisation des actions en faveur de ces valeurs universelles pour lesquelles, de tous les temps dans le monde, les Peuples se sont battus jusqu’au sacrifice suprême », a martelé le Chef d’Etat congolais.
« Il est temps que la Communauté internationale, en particulier les Nations Unies, sanctionnent les auteurs des crimes et des violations du droit international en RDC et les contraignent davantage à exécuter le plan de paix issu des processus de Nairobi et de Luanda, plan avalisé aussi bien par l’Union Africaine que le Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il souligné, affirmant que « 30 ans durant, la RDC est le théâtre des atrocités humaines les plus abominables… ».
Prétendue défense des droits de l’homme
Le Chef d’Etat congolais a dit en outre, s’adressant au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (organe né des cendres de la Commission des Droits de l’Homme), qu' »on ne peut pas prétendre défendre l’exercice des droits de l’Homme et des libertés fondamentales en RDC tout en laissant progresser l’agression de ce pays par le Rwanda et les massacres de ses populations par des groupes armés terroristes ».
D’après lui, la réactivation du M23 par le Rwanda est à la base du recul des efforts menés par son gouvernement dans les domaines de droits humains.
« C’est au moment où toutes les initiatives et actions que je viens d’exposer sont en cours et commencent à porter leurs fruits que les autorités rwandaises ont ressuscité le Mouvement terroriste du 23 mars, M23, défait en 2013 par nos Forces Armées avec l’appui des troupes internationales de la MONUSCO, pour agresser la RDC et bloquer le processus de paix de Nairobi », a poursuivi Tshisekedi.
Et cela, a-t-il fait savoir, « dans le but inavoué de poursuivre le pillage des ressources naturelles de la RDC et de placer sous imperium rwandais une partie de son territoire national, le Nord-Kivu ».
« La République Démocratique du Congo est secouée, depuis 1994, année du génocide rwando-rwandais de triste mémoire, par des violences cycliques meurtrières et des pillages de ses ressources naturelles par des groupes armés terroristes évalués à environ 150 à l’Est du pays et dont certains sont d’obédience islamiste intégriste, proches de Daesh », a-t-il par ailleurs rappelé aux participants à ce grand rendez-vous des humanitaires.
Aussi, croit-il que le moment est venu, pour la Communauté internationale – l’Onu en particulier – ,de sanctionner sévèrement « les auteurs des crimes et des violations du droit international en RDC ,et de les contraindre davantage à exécuter le plan de paix issu des processus de Nairobi et de Luanda, plan avalisé aussi bien par l’Union Africaine que le Conseil de sécurité de l’ONU ».
Félix Tshisekedi s’est enfin félicité de l’appui technique du Bureau conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme opérant sous le couvert de la Monusco, ainsi que de l’assistance des experts nationaux et internationaux dans la mise en place des mécanismes appropriés pour promouvoir et protéger les droits humains.
Il a cité notamment « la réflexion sur la création d’une  » Cour pénale spéciale « , « la protection et l’indemnisation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et de celles des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité » ainsi que la mise en place d’un  » Fonds de réparation des victimes ».
Parlant de la démobilisation des éléments des groupes armés locaux, le Président de la République s’ est dit satisfait de la bonne évolution du processus.
« Concernant le PDDRC-S (Programme de désarmement, démobilisation et relèvement communautaire et stabilisation), j’ai entrepris des consultations avec les groupes armés en vue de leur réintégration dans la vie nationale. Ces consultations sont à leur phase III et incluent déjà 56 groupes. Le M23 soutenu par le Rwanda et le CODECO se sont exclus de ce processus de paix en prenant les armes contre la RDC dont ils se réclament pourtant la citoyenneté », a révélé le Chef d’Etat congolais.
Le Conseil des droits de l’homme, tenu 12 septembre au 7 octobre 2022 au Palais des Nations à Genève, en Suisse, avait adopté à l’issue des travaux de sa cinquante et uniéme session, 39 résolutions, une décision et une déclaration du Président, et nommé des titulaires de mandat.
Le Conseil avait en outre nommé quatre nouveaux titulaires de mandat et neuf membres du Comité consultatif, rappelle-t-on.
Le Président Tshisekedi est accompagné, dans sa mission à Genève, du vice-Premier ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, et du ministre aux Droits de l’Homme, Fabrice Mpuela.
En dehors de l’Homme d’Etat congolais, le communiqué officiel se rapportant à ces travaux avait annoncé, pour la cérémonie d’ouverture, quatre allocutions : celles du secrétaire général de l’Onu, António Guterres, du président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Csaba Kőrösi, du Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’homme ,Volker Türk ,et du ministre helvétique des Affaires étrangères, Ignazio Cassis.
Cette assemblée des 47 États membres comprend 13 pour l’Afrique, 13 pour l’Asie Pacifique, 6 pour l’Europe orientale, 8 pour l’Amérique latine et les Caraïbes, 7 pour l’Europe occidentales et autres Etats.
Créé le 15 mars en 2006, au travers de la résolution 60/251 du Conseil de sécurité de l’Onu, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a pour but de « Promouvoir de meilleures normes pour les droits de l’homme ».

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