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A GLASGOW, ABDOU KARIM SALL PLAIDE POUR DES MÉCANISMES « SOUTENABLES » DE FINANCEMENT DE L’ADAPTATION CLIMATIQUE


  9 Novembre      46        Environnement/Eaux/Forêts (6443),

 

Dakar, 9 nov (APS) – La mobilisation des financements destinés à la résilience climatique doit s’appuyer sur des approches de partenariat ’’innovantes’’ et ’’soutenables’’ pour garantir la disponibilité de ressources à la hauteur des besoins pour la prise en charge adéquate de cette problématique, a soutenu le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall.
De telles approches sont également à même de minimiser les pertes et préjudices liés aux évènements climatiques extrêmes dans les pays dits vulnérables, a indiqué M. Sall, intervenant lundi à Glasgow (Ecosse), lors d’un « dialogue de haut niveau » consacré à « l’action pour l’adaptation’’, dans le cadre de la 26e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques.
Selon le ministre sénégalais de l’Environnement, dont une copie de l’intervention a été transmise à l’APS, le processus de « planification de l’adaptation est également accompagné par les mécanismes financiers de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques notamment le FEM, le Fonds d’adaptation et le Fonds vert pour le climat ».
Il préconise, dans ce sens, « la mise en place d’un prélèvement dans le cadre des transactions carbone au titre de l’Article 6 de l’Accord de Paris » sur le climat.
Cette disposition prévoit des mécanismes autorisant chaque pays à réaliser des échanges de réductions d’émissions afin d’atteindre son objectif national de réduction d’émissions (CDN).
« L’engagement du secteur privé et des autres acteurs non étatiques, sont autant de pistes que nous devons explorer », a recommandé le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable.
Abdou Karim Sall, se félicitant de la participation du Sénégal à ce dialogue, a souligné que « l’adaptation aux effets adverses des changements climatiques demeure une priorité des pays en développement et particulièrement les pays africains, les moins avancés et les petits Etats insulaires ».
Il assure à ce sujet que le Sénégal est sensible aux impacts négatifs du réchauffement climatique, même si les secteurs d’activités sous-tendant son économie se trouvent « fortement dépendants des ressources naturelles ».
« C’est un véritable combat que notre pays mène sur tous les fronts, pour assurer la résilience de notre économie, de nos écosystèmes et sauvegarder les moyens de subsistance de nos populations », a signalé Abdou Karim Sall.
Aussi a-t-il rappelé que pour asseoir les bases d’une mise en œuvre effective du volet adaptation de sa contribution déterminée au niveau national, le Sénégal doit mobiliser 4 milliards de dollars d’ici 2030.
« Pour ce faire, a ajouté le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, les partenaires et les sources de financement doivent être diversifiés et renforcés ».
Il a de même affirmé que pour assurer la durabilité de l’action en faveur de l’adaptation, des efforts importants ont été déployés pour intégrer l’adaptation au changement climatique dans les processus de planification du développement économique et social, avec l’appui du Fonds d’adaptation et du Fonds des PMA.
Ce dernier instrument, géré par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), répond aux besoins spécifiques des pays les moins avancés qui sont particulièrement exposés aux effets négatifs du changement climatique.
« La question de l’adaptation figure aujourd’hui en bonne place dans le Plan Sénégal émergent, notre référentiel des politiques publiques. L’objectif visé est de prendre en charge de façon précoce le risque climatique dans tous les projets et programmes de développement », a assuré Abdou Karim Sall, par ailleurs président de la conférence des ministres africains de l’Environnement.
Il est en outre revenu sur les prévisions climatiques disponibles, lesquelles indiquent que les températures moyennes au Sénégal vont probablement augmenter de 1,8°C d’ici 2035.
Les précipitations annuelles vont dans le même temps diminuer, pendant que le niveau de la mer va continuer de monter.
« Pour un pays côtier comme le nôtre, un tel scénario est plein de risques », a indiqué Abdou Karim Sall.
Il a rappelé que selon les prévisions des scientifiques, « l’avancée de la mer provoque une perte d’infrastructures côtières essentielles, une dégradation des terres agricoles et une salinisation des sources d’eau douce qui sont vitales pour les populations ».
Aussi a-t-il appelé au « renforcement de l’action pour l’adaptation, en vue d’assurer non seulement la résilience de nos communautés et de nos économies très vulnérables mais également la sauvegarde de la paix dans le monde ».

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