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Accès à l’information : une étude préconise d’améliorer l’organisation interne des services


  24 Juin      44        média (436),

 

Thiès, 23 juin (APS) – Le rapport provisoire d’une étude sur l’accès à l’information, commanditée par l’UNESCO, souligne l’importance pour les services administratifs sénégalais d’améliorer leur organisation interne pour répondre aux demandes d’information des citoyens, a-t-on appris jeudi des commanditaires de ladite étude.

L’UNESCO a commandité cette étude pour vérifier l’existence au sein des administrations sénégalaises d’un dispositif capable d’assurer la mise en œuvre d’une loi sur l’accès à l’information.

Suite au processus d’élaboration de cette loi, enclenché depuis 2009 par la société civile, l’avant-projet est sur la table du secrétariat général du gouvernement, en attendant de passer en Conseil des ministres, avant d’être soumis au vote des parlementaires, a renseigné Cheikh Fall Mbaye, membre du comité de pilotage.

M. Mbaye prenait part à un atelier de partage du rapport provisoire de cette étude qui a été menée dans six régions du pays, dont Thiès.

A ce jour, 22 pays africains disposent d’une loi régissant l’accès à l’information.

Le Sénégal, du fait de l’inexistence d’un tel texte, a été noté deux points sur quatre, concernant le critère accès à l’information.

L’étude a concerné les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack Tambacounda et Ziguinchor.

Elle a sélectionné 500 structures, dont des ministères, des hôpitaux, des mairies, des préfectures, pour voir si elles sont assez organisées pour répondre aux demandes d’information des citoyens.

L’objectif est d’éviter au Sénégal les problèmes rencontrés par les pays qui ont mis en œuvre la loi sur l’accès à l’information, au moment de son application, a expliqué Amadou Kanouté, chef de la division presse et information du ministère de la Culture et de la Communication.

A Thiès, où l’étude a ciblé 10 structures dans le département de Mbour, dont les mairies de Sandiara et de Malicounda, les résultats montrent que 96,23% des demandes d’information formulées par les citoyens sont traitées, selon le rapport.

Selon l’enquête, 31, 68% des demandes d’information des citoyens portent sur les procédures administratives, 27,72% sur les projets et programmes, 16,83% sur les collectivités territoriales. Les entreprises sont l’objet de 13,86% des demandes, les ménages (5,94%) et les ONG 2,94%.

Après avoir mesuré les dispositifs d’information des services enquêtés à l’aune d’une vingtaine de principes, les scores ont été comparés aux standards internationaux. Il en ressort qu’il y a « beaucoup de points à améliorer », même si on note de « bonnes initiatives » dans certains services comme Espace Sénégal Services, la DGID, l’UVS.

Parmi les faiblesses, l’inexistence au sein de l’administration d’un organe de contrôle interne de la réponse aux demandes d’information. L’archivage est aussi un point faible et les informations proposées en ligne par les sites de ces services sont souvent insuffisantes.

Selon Babacar Dieng, consultant au cabinet ayant conduit cette enquête, 90% des enquêtés ont formulé un besoin de formation.

S’y ajoute un manque de statistiques sur les demandes d’informations traitées, refusées et les motifs de refus.

Le rapport préconise « un changement de mentalité » au sein de l’administration, un renforcement des services d’archivage avec des moyens humains, matériels et financiers, mais aussi une meilleure sensibilisation des citoyens à leurs droits.

La loi prévoit la création d’une commission nationale de contrôle, une autorité administrative rattachée directement à la présidence de la République, qui devra recevoir les recours pour refus d’information.

Elle fait obligation à chaque service d’avoir un agent dédié à l’accès à l’information, a dit Cheikh Fall Mbaye.

Le texte prévoit une amende d’un à 50 millions FCFA contre quiconque refuse de communiquer « une information communicable ». Cette même peine est prévue pour toute personne ayant communiqué une information non communicable.

Il s’agit entre autres des informations sensibles, classées top secret, confidentielles, privées, des données personnelles, etc.

M. Mbaye précise que même si cette loi « n’est pas pour les journalistes, mais pour tous les citoyens », elle devrait aider les hommes de médias à mieux faire leur travail en accédant à des informations fiables et publiques.

Djiby Guèye Diongue, un des adjoints au gouverneur de Thiès, a relevé l’importance de cette loi pour la transparence et le renforcement de la démocratie. Il a noté l’existence de textes sectoriels garantissant l’accès à l’information, par exemple le Code des collectivités territoriales, tout en insistant pour que les citoyens s’intéressent à la chose publique.

Suite aux rencontres avec les acteurs lors des ateliers de partage des résultats, dans les trois régions cibles que sont Kaolack, Thiès et Ziguinchor, le comité de pilotage recueillera les recommandations et observations, avant la validation de l’étude, a dit Amadou Kanouté. »

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