Kinshasa, 02 nov.2022(ACP).- L’Organisation internationale pour les migrations (OIM/RDC) a recensé près de 100.000 déplacés en raison des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les combattants du M23, dans le Nord-Kivu.
« Au total, 16 319 ménages, soit 90 894 personnes, ont été contraints de quitter des zones de haute tension pour des zones considérées comme relativement stables au sein des communautés d’accueil et des centres collectifs », a annoncé mercredi un cadre de l’OIM/RDC approché par l’ACP.
« Depuis le 20 octobre 2022, les affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les combattants présumés de l’ex-rébellion du M23 ont repris dans les villages de Rangira, Rwanguba, Kabindi et Matebe dans le groupement de Jomba, en territoire de Rutshuru et se sont poursuivis et étendus simultanément à plusieurs villages », a-t-il expliqué.
Le centre de Rutshuru et l’agglomération de Kiwanja ont été atteints, ajoute la source, ainsi que plusieurs localités au sud de Rutshuru, provoquant d’importants mouvements de population et une crise humanitaire prolongée.
Les données de ce rapport reflètent la situation des déplacements au 31 octobre 2022, et sont donc susceptibles d’être mises à jour en fonction de l’évolution de plusieurs éléments, précise la source.
L’OIM/RDC maintient son équipe d’évaluation dans des zones stratégiques afin de rendre compte du mouvement de manière appropriée, en fonction de sa dynamique, a-t-il conclu.
L’OIM dans les provinces les plus vulnérables de la RDC
L’Organisation internationale pour les migrations, présente en RDC depuis 1994, bénéficie depuis le 31 juin 2001 d’un statut diplomatique sur le territoire congolais, grâce à un Accord de siège qui l’unit au gouvernement congolais.
Cette structure dispose de bureaux dans les provinces les plus vulnérables du pays, à savoir Ituri (Bunia), Nord-Kivu (Beni, Butembo et Goma), Sud-Kivu (Bukavu), Tanganyika (Kalemie), Haut-Katanga (Lubumbashi), Kasaï Oriental (Mbuji-Mayi), Kasaï Central (Kananga) et Kasaï (Tshikapa).
L’OIM gère une grande variété d’actions qui touchent à tous les aspects des mouvements migratoires et de la protection des migrants et des déplacés internes