Johannesburg, 22/10/2020 -(MAP)- Quatre hauts responsables du département de la Santé dans la province sud-africaine de Gauteng, ont été interpellés jeudi pour des irrégularités constatées dans des appels d’offres.
Dans cette affaire qui remonte à 2007, les mis en cause auraient reçu des pots-de-vin pour leur rôle dans l’attribution d’un contrat à une entité privée sans respecter les procédures en vigueur, rapportent des médias sud-africains, citant la police.
La Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires en Afrique du Sud (DPCI/Hawks) a indiqué, à cet égard, que le coût total du projet en question ne devait pas dépasser 57 millions de rands (3 millions d’euros) pour une période de trois ans.
Cependant, le contrat a été attribué à une entité privée pour un coût total d’environ 1,2 milliard de rands (62 millions d’euros) et ce, sans suivre les procédures d’appel d’offres, a souligné la direction dans un communiqué.
Les deux administrateurs impliqués dans cette affaire, ainsi que leurs sociétés qui avaient indûment bénéficié de l’appel d’offres, n’ont pas encore été inculpés, a précisé la même source, notant que les deux mis en cause se trouvent actuellement à l’étranger, mais des mesures ont déjà été prises pour s’assurer qu’ils soient poursuivis en justice pour fraude, corruption, blanchiment d’argent et infraction des lois sur la gestion des finances publiques.
L’ONG sud-africaine Corruption Watch avait averti récemment que le secteur de la santé en Afrique du Sud se trouve dans « un état critique » à cause de la prolifération des pratiques de corruption dans le pays.
Selon l’Unité spéciale d’enquête sud-africaine, les pertes subies par le secteur de la santé à cause des pratiques de fraude, de gaspillage et d’abus de pouvoir s’élèvent à près de 40 milliards de rands par an (2 milliards d’euros).