Rabat, 13/02/2019 (MAP)- La Cosatu, plus grande centrale syndicale en Afrique du Sud, a organisé, mercredi, une grève nationale pour protester contre les pertes d’emplois dans le pays, un développement qui accentue les pressions sur le président Cyril Ramaphosa.
La grève a touché de nombreux secteurs dont ceux de l’enseignement, la sécurité, les mines et l’électricité, a dit la centrale, ajoutant que des centaines de milliers d’employés dans les secteurs public et privé ont pris part à cette grève.
La Cosatu, qui regroupe 1,6 millions membres, accuse le gouvernement conduit par l’ANC, de «ne rien faire pour juguler le chômage qui ne cesse de s’aggraver», soulignant que le gouvernement semble prêt à accepter de nouvelles vagues de licenciement dans certaines entreprises publiques, dont la compagnie nationale d’électricité (Eskom).
Selon des chiffres rendus publics, mardi, par le département gouvernemental des statistiques, le chômage touche 27,1 pc de la population active du pays. Des sources indépendantes estiment, quant à elles, que ce taux grimpe à environ 60 pc parmi les jeunes dans les zones défavorisées.
La Cosatu, qui forme avec l’ANC et le parti communiste de l’Alliance Tripartite ayant permis au parti de l’icône Nelson Mandela de se maintenir au pouvoir depuis 1994, a indiqué qu’une nouvelle grève est programmée pour le 19 février.
Ce mouvement social risque de s’intensifier à l’approche des élections générales, prévues dans le pays au mois de mai prochain. Il s’agit d’un coup dur pour le président Ramaphosa qui tente de redynamiser une économie qui n’arrive plus à décoller.