Johannesburg, 15/02/2023 -(MAP)- Les partis d’opposition sud-africains se sont relayés, mardi et mercredi devant le Parlement, pour critiquer le discours du président Cyril Ramaphosa sur l’état de la nation, certains réclamant sa démission.
Lors des débats sur l’état de la nation (Sona), les députés de l’opposition ont rejeté le discours du chef de l’État, arguant qu’il est incapable de relever la myriade de défis auxquels le pays est actuellement confronté.
Ils ont aussi lancé une attaque virulente contre la direction du pays par le parti au pouvoir, le Congrès National Africain (ANC) et son président, Cyril Ramaphosa.
S’exprimant à cette occasion, le chef du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), John Steenhuisen, a qualifié Ramaphosa de «dirigeant raté qui est trop faible et trop indécis» pour prendre des décisions audacieuses à même de permettre à l’Afrique du Sud de dépasser sa crise multiformes.
«Le discours sur l’état de la nation était une chance pour le Président de se racheter, mais il l’a ratée», a-t-il dit, notant que «jeudi dernier restera à jamais dans les mémoires comme le jour où l’histoire a dépassé le Président Ramaphosa.
M. Steenhuisen a expliqué qu’«en n’écoutant pas les cris du peuple et en doublant l’idéologie défaillante du contrôle de l’État qui a provoqué la crise dans notre pays, le gouvernement nous a effectivement abandonnés».
Il a ajouté que l’ex-président Jacob Zuma avait présidé durant « neuf années perdues », tandis que son successeur Ramaphosa avait présidé « cinq années désastreuses ».
Idem pour le chef des Combattants de la liberté économique (EFF), Julius Malema, qui a déclaré que le Président n’avait pas réussi à résoudre les nombreux problèmes qui affligent le pays, notamment la criminalité endémique, la crise de l’électricité et les taux de chômage records.
« En Afrique du Sud, rien ne marche sous la direction de l’ANC », a regrette-t-il.
Les partis de l’opposition ont surtout critiqué l’annonce par le chef de l’Etat de l’état de catastrophe nationale pour résoudre l’épineux problème des délestages électriques récurrents.
Ils estiment, à cet égard, que tout comme l’état de catastrophe instauré pour faire face à la pandémie de COVID-19, celui de l’électricité ne résoudra pas le problème, mais contribuera plutôt à «vider et à piller les caisses de l’Etat».