Johannesburg – Le Comité permanent des comptes publics au sein du Parlement (scopa) a indiqué avoir demandé au Président Cyril Ramaphosa de répondre à une série d’allégations selon lesquelles des fonds publics auraient été utilisées pour les campagnes du Congrès national africain (ANC au pouvoir).
Le Comité a décidé d’envoyer au Président de la République, qui est également président de l’ANC, des questions détaillées sur des allégations qui ont fait surface après la divulgation d’un enregistrement audio dans lequel Ramaphosa a reconnu que le Congrès national africain avait utilisé des fonds publics de manière illégale.
La lettre de Scopa au Président intervient après que le protecteur public Busisiwe Mkhwebane a confirmé qu’elle avait également reçu une plainte contre le Président.
Les fonds auraient été utilisés pendant la campagne électorale de 2017 au sein de l’ANC, qui avait porté M. Ramaphosa à la présidence du parti.
Le président de la Scopa, Mkhuleko Hlengwa, a affirmé que M. Ramaphosa dispose de 10 jours ouvrables pour répondre à la lettre. Le Comité examinera, par la suite, s’il est nécessaire de demander au président de fournir des documents supplémentaires ou à comparaître devant lui pour répondre à toute autre question à ce sujet.
L’ancien porte-parole de la Présidence, Mac Maharaj, avait auparavant déclaré que les Sud-africains doivent insister pour que le gouvernement prenne les mesures appropriées en fonction des résultats de la commission d’enquête sur la corruption, dont la première partie du rapport vient d’être redue public.
«Le rapport de la Commission dite Zondo, du nom du juge en chef par intérim Raymond Zondo, montre comment la corruption est devenue systémique en Afrique du Sud et offre l’occasion de créer une culture de responsabilité dans le pays», a déclaré M. Maharaj à la presse.
La première partie du rapport examine les allégations de corruption généralisée dans les entreprises publiques pendant les deux mandats de l’ancien président Jacob Zuma.