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ALAIN GOMIS ‘’CONTRE’’ LES ATELIERS D’ÉCRITURE


  14 Novembre      45        Cinéma (432),

 

Dakar (APS) – Le réalisateur Alain Gomis a relevé l’importance de ‘’préserver la liberté d’écriture’’ dans la création de films, refusant d’animer des ateliers d’écriture où les participants n’apprennent pas, selon lui, à écrire.

‘’Moi, je me refuse à ce qu’on fasse des ateliers d’écriture. Pourquoi ? Parce que je pense qu’on n’apprend pas à écrire’’, a-t-il dit lors d’une conférence publique donnée mercredi soir au Raw
Material Company, dans le cadre de la septième session de l’Académie de ce centre basé à Dakar.

‘’Aujourd’hui, on a une prolifération de forums de coproduction, d’écriture, où on a pris des jeunes qu’on a identifiés talentueux pour x raisons. Et on leur fait faire des résidences à gauche et à droite, où il y a la même cohorte d’experts qui se retrouvent à Paris, au Liban, au Sénégal, etc. Ils professent une façon d’écrire, une façon de mettre en avant une dialectique des personnages’’, constate le
cinéaste.

Le réalisateur affirme qu’il lui « paraît extrêmement important de préserver la liberté d’écriture, de préserver la liberté du non-professionnalisme en quelque sorte’’. « Il faut à la fois essayer de maîtriser son idée et en même temps garder une approche absolument mature et innocente. Il faut s’autoriser l’accident, il faut s’autoriser toutes les choses qui n’ont pas déjà été faites…’’

Selon lui, il est ‘’vraiment important, dans l’accompagnement qu’on va faire avec les jeunes et moins jeunes, de ne jamais dire ce qu’il faut faire ou ce qu’il faudrait faire, mais plutôt d’essayer de voir ce qu’il y a d’important pour eux dans leurs projets’’. ‘’Leur façon de raconter nous est, à nous tous, précieuse’’, a-t-il souligné, trouvant ‘’terrible de parcourir les festivals, de voir un film kirghiz ou un film australien et de presque avoir l’impression que c’est le même film, parce qu’ils sont passés entre les mêmes mains en fait’’.

‘’Ce sont les mêmes experts qui ont donné les mêmes conseils, a relevé Gomis. Il fallait un petit peu de ceci ou de cela. Il y a un commerce du cinéma d’auteur qui a trouvé son économie. Et une partie de son économie est aussi dans la formation’’, relève Alain Gomis, qui dit voir arriver au Centre Yennenga ‘’plein de jeunes qui ont fait toutes les formations imaginables’’.

‘’La formation, a-t-il souligné, est devenue une des choses les plus rentables. Je pense que la formation, c’est bien. Plus que le pétrole. Il y a cette chose qui berce tout le monde d’illusions. Ça permet effectivement aux Etats et aux institutions de faire des bilans chiffrés. Il y a cette industrie de commerce bien pensant qui tourne sur lui-même et qui, au final, fait des films des objets étrangers qui vont être diffusés dans des espaces excentrés ou centrés – mais où la population n’est pas.’’

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