Dakar, 24 juil (APS) – Le Conseil national du crédit (CNC) du Sénégal a préconisé jeudi de mettre en place « les conditions requises pour favoriser la collecte par les industriels locaux de quantités significatives de graines comparativement aux exportateurs ».
Le CNC tenait sa vingt-huitième réunion, par vidéoconférence, sous la présidence de Moussa Touré, Directeur de la monnaie et du crédit (DMC), représentant le ministre des Finances et du Budget, président statutaire du Conseil, informe un communiqué reçu à l’APS.
A l’occasion de cette rencontre, souligne le texte, le Conseil a « pris connaissance du bilan définitif du financement des campagnes de commercialisation agricole 2019/2020 et de la situation du financement des campagnes de production 2020 présentés par le Directeur général de La Banque agricole (LBA).
Le communiqué indique qu’il « s’est félicité des résultats globalement satisfaisants du financement de la commercialisation des filières autres que l’arachide ».
Il a fait part, à propos, de « la nécessité de tirer les enseignements idoines pour la prochaine campagne de commercialisation arachidière, notamment les conditions requises pour favoriser la collecte par les industriels locaux de quantités significatives de graines comparativement aux exportateurs ».
Pour le financement des campagnes de production de l’hivernage 2020, « le Conseil a relevé l’urgence liée à une meilleure maîtrise de l’efficacité des appuis financiers de l’Etat aux producteurs, en particulier au travers d’une structuration des coopératives de producteurs et du renforcement des moyens financiers de La Banque Agricole ».
A propos de l’impact de la pandémie de la COVID-19 sur la situation des institutions financières établies au Sénégal, arrêtée à fin mai 2020, le CNC « s’est félicité des mesures mises en oeuvre avec célérité par la BCEAO et l’Etat, en vue d’assurer la stabilité financière et la poursuite ordonnée de l’intermédiation financière ainsi que du financement des besoins de trésorerie du secteur productif ».
« Au niveau du secteur bancaire, relève le communiqué, le Conseil a noté une progression des emplois (+5,5%) expliquée en partie par la souscription de titres publics émis notamment dans le cadre de la lutte contre la pandémie. »
Une bonne dynamique dans l’accompagnement du privé
Pour ce qui est des crédits nets, en quasi-stabilité comparativement à fin décembre 2019, le Conseil a relevé la bonne dynamique dans l’accompagnement du secteur privé. Cela s’est « traduite par le niveau des mises en place de crédits d’exploitation et l’encours de crédits ayant fait l’objet de reports d’échéances (environ 300 milliards ; 6,0% du total des crédits) aussi bien en faveur des entreprises (955 entreprises) que des particuliers (6.053 particuliers) », souligne le CNC.
Au niveau du secteur de la microfinance, le Conseil s’est félicité de l’accompagnement apporté à la clientèle en termes de reports d’échéances octroyés (encours de 38 milliards, soit environ 10% du total des crédits).
« Il a pris bonne note des préoccupations soulevées par les professionnels, notamment le ralentissement de l’activité et l’impact attendu de la pandémie sur la rentabilité et leur exploitation. Il a exhorté l’ensemble des parties prenantes à examiner avec attention cette situation, au regard de la nature particulière de la clientèle de ce secteur. »