Mamou, 20 juil (AGP)- Déverser des ordures ménagères dans les caniveaux est devenu le quotidien de certains citoyens de la commune urbaine de Mamou.
Et cela malgré la présence à Mamou depuis un peu plus d’une année, de Molthanas environnement, la société de gestion des déchets solides dans les 28 quartiers de la commune urbaine. La société met les bouchées doubles pour le ramassage des ordures ménagères.
La société a installé des poubelles devant les ménages, les boutiques et les magasins. Les travailleurs de la société aussi, ramassent les ordures qui se trouvent dans les caniveaux et celles qui sont déversées lors des grandes pluies par des citoyens le long des routes.
Docteur Touré Hadja Dado, directrice de la société qui a la charge de l’assainissement de la ville de Mamou, explique : « Normalement les gens s’abonnent dans les ménages, les boutiques, les magasins…tous les producteurs de déchets au niveau de toutes les unités de production, les entreprises, les sociétés, l’administration et puis chaque lundi on passe prendre les déchets pour les envoyer au dépotoir municipal. La pré-collecte, c’est le client qui est chargé de la faire. Il met les déchets dans un seau. Nous avons eu avec l’appui des fonds des nations unies pour l’équipement deux (2) camions, deux (2) tricycles, 800 poubelles en plastique et 100 poubelles en métalliques qu’on a donnés gratuitement aux clients. Les ménages c’est 20 000fg par mois et les boutiques et autres 30 000 fg. Nous sensibilisons les citoyens mais il faut que la commune nous vienne en aide puisque Mamou est une zone de colline et de montagne. En général, en période de grande pluie, les gens font couler les déchets dans les eaux de ruissellement et malheureusement ça vient se bloquer en aval, alors ça crée un stock et puis c’est ce que les gens voient entassés çà et là. Ça crée un problème. On a l’impression que la ville n’est pas propre. Pourtant la société fournit assez d’effort. Chaque lundi on balaie même les voies principales de la ville. On ne fait pas que collecter. Je demande aux populations de s’abonner. Au lieu de faire descendre les ordures dans les caniveaux et rendre la ville sale, ils peuvent s’abonner et nous on viendra là où ils sont, pour récupérer les déchets », a laissé entendre docteur Touré Hadja Dado.