Bafilo, 16 fév. (ATOP) – Les Comités Locaux de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV) ont été formés le vendredi 12 février à Bafilo sur l’extrémisme violent.
Cette formation assurée par le personnel d’appui du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile vise à sensibiliser ces comités locaux sur le risque d’envahissement des troupes terroristes qui opèrent en Afrique de l’Ouest.
Selon le chef d’équipe du personnel d’appui du CIPLEV- Assoli, Amadou Moussoubaou, l’extrémisme violent est l’ensemble des actes barbares que commettent certaines personnes mal intentionnées dans le but de détruire les populations. Il a attiré l’attention des comités locaux sur l’évolution des menaces terroristes au Sahel et en Afrique de l’Ouest de 2012 à 2019. M. Amadou Moussoubaou a indiqué que le mode d’opération des extrémistes consiste à s’infiltrer dans la population et à s’intéresser aux personnes vulnérables. Il a invité son auditoire à signaler aux autorités locales la présence d’un inconnu dans la ville, à surveiller ses faits et gestes, son lieu de résidence et les personnes qu’il côtoie.
M. Amadou a demandé aux chefs des lieux de culte en particulier les imams et les Alfa à accentuer la sensibilisation dans les mosquées sur ces terroristes, car pour la plus part du temps, ils se déguisent en musulmans ou en adeptes de la religion dominante du milieu ciblé.
Le préfet d’Assoli, Ouro-Gouroungou Horoumila a indiqué que la création du CIPLEV permet de protéger la population de l’extrémise volent et des menaces terroristes. Il a témoigné sa reconnaissance au gouvernement pour sa lutte permanente en matière de sécurité et de paix des populations et surtout pour le recrutement de ce personnel d’appui.
Le Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV) est créé par décret N° 2019-076/PR du 15 mars 2019 auprès du ministère chargé de la Sécurité. Il est composé des membres issus de plusieurs autres ministères, des représentants des confessions religieuses, de la chefferie traditionnelle et de la société civile. Le CIPLEV a pour missions principales d’éradiquer ou réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent sur l’ensemble du territoire national et particulièrement dans les zones affectées ou à risque en donnant aux communautés de base les outils ou le soutien dont elles ont besoin pour résister à ce fléau. Son but est de renforcer la coopération et la collaboration entre, les forces de défense et de sécurité et la société civile dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. Il est à cet effet chargé de mettre en œuvre une approche de prévention et de lutte contre l’extrémisme aux côtés des forces de défense et de sécurité à travers, entre autres actions, le recueil et l’analyse des informations et des données sur les zones à risque ; l’évaluation des menaces et l’identification des zones affectées ou à risque.