Nations Unies (New York), 03/10/2022 (MAP)- Le Conseil de sécurité de l’ONU a fermement condamné, lundi, l’attaque ayant visé une base opérationnelle de la mission onusienne en République démocratique du Congo (MONUSCO) dans l’est du pays, et coûté la vie à un casque bleu pakistanais.
Dans un communiqué, les Quinze ont souligné que les attaques délibérées visant les soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international, appelant les autorités congolaises à traduire devant la justice les auteurs de cet attentat.
Tout en exprimant leur préoccupation quant à l’augmentation des activités des groupes armés dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo, les membres du Conseil ont réitéré leur condamnation de tous ces groupes armés qui opèrent dans le pays.
Ils ont, dans ce cadre, appelé tous les acteurs « à mettre fin à la violence et à leurs violations et abus des droits humains internationaux et du droit international humanitaire ».
Les membres de l’instance exécutive de l’ONU ont, par ailleurs, réaffirmé leur « ferme attachement » à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.
La Mission onusienne a, à son tour, condamné l’attaque de sa base opérationnelle à Minembwe, dans la province du Sud-Kivu, par des membres présumés du groupe armé Twirwaneho.
La milice Twirwaneho fait partie de la centaine de groupes armés qui entretiennent dans l’est de la RD Congo une insécurité permanente qui a fait plusieurs milliers de morts depuis une dizaine d’années. Cette milice prétend défendre les intérêts de la communauté banyamulenge, une minorité tutsi congolaise.
L’ONU est déployée en RD Congo depuis 1999 et dispose à l’heure actuelle d’un contingent de quelque 16.000 militaires.