Lomé, 23 jan. (ATOP) – Le ministère de l’Environnement, du développement durable et de la protection de la nature et l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture(FAO) ont initié, les 22 et 23 janvier à Lomé, un dialogue national sur le bois-énergie et la restauration des paysages forestiers.
Le dialogue national est inscrit dans le cadre du projet « Dialogue international sur la restauration des paysages forestiers (FLR en anglais) et du bois énergie » mis en œuvre, au nom de la FAO, par le Partenariat Mondial pour les Bioénergies (GBEP en anglais) et IEA Bioénergie dans les pays de la CEDEAO. Il bénéficie du soutien financier et technique de la Coopération allemande à travers Deutche Gesellschaft Fur Internatinale Zusammenarbeit (GIZ). Au Togo, ce projet s’appuiera sur les réalisations des activités menées par le GBEP en 2018 dans le cadre du projet « Renforcement des capacités sur les indicateurs de durabilité du GBEP pour la bioénergie dans les pays de la CEDEAO.
L’objectif du projet est de faciliter la sensibilisation et le dialogue entre les parties prenantes des communautés du FLR sur la contribution positive de la bioénergie durable à la FLR en vue d’intensifier les possibilités de collaboration et d’élaboration d’un programme commun d’action.
Les deux partenaires ont échangé sur la nécessité d’établir un dialogue entre les secteurs du FLR et du bois-énergie au Togo en s’inspirant des exemples de bonnes pratiques et des initiatives établissant des synergies entre le FLR et le bois-énergie. Ils ont partagé également leurs connaissances et sensibiliseront l’opinion sur les pratiques exemplaires dans le secteur de la bioénergie, puis établiront les liens entre les organisations internationales et les parties prenantes nationales.
Le ministre de l’Environnement, du développement durable et de la protection de la nature, Wonou David Oladokoun a indiqué que la restauration des terres et des paysages forestiers sera une action forte et salvatrice si elle prend en compte le développement de la filière bois-énergie qui emploie à ce jour plus de 900.000 personnes, tant des zones rurales, péri-urbaines qu’urbaines. Il a souhaité que de bonnes propositions sortent du dialogue afin de permettre à chaque partie prenante de comprendre et de jouer pleinement sa partition dans cette noble mission de gestion durable des ressources forestières.
Le facilitateur national des mécanismes forêt et paysans à la FAO, Aboudoumisamilou Issifou a déploré le fait qu’en Afrique, plus de 700 millions de terre sont dégradées à la faveur des feux de végétation et de l’exploitation forestière à des fins de bois énergie et d’œuvre.
Pour lui, ce phénomène se poursuit à un rythme de trois millions d’hectares par an. Pour corriger ce désagrément l’Afrique a lancé lors du forum sur le paysage en 2015 à Paris en France, l’initiative de restauration de 100 millions d’hectares des paysages forestiers. A ses dires, le Togo envisage un plan de reboisement de 1.400.000 hectares d’ici 2030.