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Bola Tinubu élu nouveau président du Nigeria (portrait)


  1 Mars      42        Politique (25166),

 

Abuja, 01/03/2023 (MAP) – Le candidat du parti au pouvoir au Nigeria, le Congrès des progressistes (APC), Bola Tinubu, a été déclaré mercredi vainqueur de l’élection présidentielle dans le pays.

Les surnoms pour appeler ce vétéran de la politique au Nigeria, Bola Tinubu, sont nombreux, mais les plus connus sont le « parrain » et « Jagaban » qui signifie un homme courageux et fort en langue yoruba.

Né le 29 mars 1952 dans l’Etat de Lagos, M. Tinubu a fréquenté l’école primaire Saint John, à Lagos, et la Children’s Home School, à Ibadan. En 1975, M. Tinubu se rend aux États-Unis où il étudie d’abord au Richard J. Daley College à Chicago, puis à l’université d’État de Chicago, d’où il décroche, en 1979, son diplôme de licence en sciences de comptabilité.

Au début de sa carrière, M. Tinubu a travaillé pour plusieurs sociétés comme Arthur Andersen, Deloitte, Haskins & Sells, et GTE Services Corporation, avant de retourner au bercail en 1983.

Après son retour au Nigeria, il rejoint Mobil Oil Nigeria et devient par la suite un cadre de la société. Il entre en politique en 1992 et est élu sénateur représentant Lagos Ouest à l’Assemblée nationale sous la bannière du Parti social-démocrate (SDP).

Après que l’ex-chef d’État militaire, le général Sani Abacha, a dissous le Sénat en 1993, M. Tinubu est devenu un militant, faisant campagne pour le retour de la démocratie dans le cadre du mouvement de la Coalition démocratique nationale. Bien qu’il ait été contraint à l’exil en 1994, M. Tinubu est revenu après la mort d’Abacha en 1998.

Un an plus tard, 1999, il est élu gouverneur de l’État de Lagos sous l’Alliance pour la démocratie (AD). Pendant ses huit années de mandat, il a réalisé d’importants investissements dans le secteur de l’éducation dans l’État et a également lancé la construction de nouvelles routes, nécessaires pour répondre aux besoins de la population en forte croissance de l’État.

Il est en effet largement crédité d’avoir remodelé le centre commercial du Nigeria, Lagos. Sous son mandat, Lagos a augmenté massivement ses revenus grâce à d’énormes investissements étrangers, tandis que le programme de transport public prévoyant la création de nouvelles voies pour les bus rapides a permis de réduire les fameux embouteillages auxquels sont confrontés quotidiennement les habitants de la métropole.

Après avoir quitté ses fonctions en 2007, M. Tinubu est resté l’un des hommes politiques les plus influents du Nigeria et a joué un rôle clé dans la formation du Congrès des progressistes en 2013.

En fait, il fait partie des hommes politiques qui ont créé l’APC en tant qu' »un méga parti opposition » avec la fusion des plus grands partis d’opposition du Nigeria. Ce rôle clé dans la formation du parti lui vaut le titre de leader national de l’APC.

Selon la Commission électorale nationale indépendante (INEC), M. Tinubu a cumulé plus de 8,8 millions de voix, remportant l’une des élections les plus disputées au Nigeria, face à ses deux principaux concurrents.

Il a également obtenu 25% des voix dans au moins deux tiers des 36 Etats de la Fédération ainsi que le Territoire de la capitale fédérale (FCT), Abuja, une condition nécessaire pour être déclaré vainqueur.

Atiku Abubakar, le candidat de la principale formation de l’opposition, le Parti démocratique populaire (PDP), a recueilli 6,9 millions de voix.

L’outsider Peter Obi du Parti travailliste (LP), dont la popularité auprès de la jeunesse a donné un nouvel élan à cette campagne, a remporté 6,1 millions de voix.

« Je suis profondément honoré que vous m’ayez élu pour servir notre pays bien-aimé », a lancé M. Tinubu à ses partisans rassemblés en pleine nuit à son siège de campagne d’Abuja, saluant une « victoire de la démocratie ».

« C’est un moment exceptionnel dans la vie de tout homme, et une confirmation de notre existence démocratique », a-t-il  déclaré.

« J’appelle mes concurrents à faire équipe ensemble. C’est la seule nation que nous ayons », a-t-il ajouté à l’intention de l’opposition.

« C’est un pays que nous devons construire ensemble, en recoller les morceaux brisés. Nous devons travailler dans l’unité », a-t-il dit.

Septuagénaire, l’ancien gouverneur de Lagos (sud-ouest), surnommé « le parrain » en raison de son immense influence politique, accède à la magistrature suprême, en remplacement du président sortant Muhammadu Buhari, 80 ans, qui se retire après deux mandats à la tête du pays, en vertu de la Constitution.

Ce Yorouba de confession musulmane a été donné pour longtemps grand favori dans cette élection, notamment grâce à l’assise nationale du parti au pouvoir.

Il a assuré que ses priorités seraient la sécurité et la reprise économique, avec notamment la fin des subventions du carburant.

Il prévoit en effet de stimuler les exportations et réduire la dépendance à l’égard des importations, réduire de moitié le chômage des jeunes d’ici quatre ans, prendre des mesures pour garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire, soutenir l’industrie manufacturière par des incitations fiscales, contrôler les prix des produits de base pour gérer l’inflation et augmenter de 20% la production de gaz.

Il vise à créer un million de nouveaux emplois dans le domaine des TIC d’ici deux ans, réduire le chômage des jeunes en encourageant les banques commerciales à accorder des prêts à faible coût aux entreprises dirigées par des jeunes et soutenir deux millions d’entrepreneurs et de professionnels dans l’encadrement des jeunes pour qu’ils trouvent un emploi et créent une entreprise.

Dans le secteur de la santé, il veut introduire une assurance maladie obligatoire couvrant au moins 40% de la population dans les deux ans, augmenter le nombre et les compétences des travailleurs de la santé, en particulier dans le domaine des soins primaires, soutenir la construction de cliniques mobiles pour que chacun puisse vivre à proximité d’un centre de santé primaire et encourager la fabrication nationale de médicaments et de vaccins essentiels.

Au volet sécuritaire, M. Tinubu compte améliorer les salaires et le bien-être du personnel de sécurité et créer des allocations spéciales pour les personnes blessées ou décédées, améliorer les systèmes d’armement, de communication et de transport des unités militaires, recruter, former et mieux équiper du personnel militaire, policier, paramilitaire et de renseignement supplémentaire et éliminer les attaques contre les infrastructures nationales vitales.

Dans le domaine de l’éducation, il aspire à développer de nouvelles normes d’accréditation pour tous les établissements d’enseignement, du niveau primaire au niveau tertiaire, introduire un régime pilote de prêts étudiants et créer un fonds pour l’éducation spéciale consistant en des prêts sans intérêt.

Pour lutter contre la corruption, il prévoit de limiter les dépenses liées aux salaires des dirigeants élus et des fonctionnaires, réduire le montant de l’argent qui disparaît des finances publiques, récompenser le travail acharné et éliminer les travailleurs et les projets fantômes ainsi que réduire la bureaucratie de la fonction publique et diminuer le gaspillage.

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